Fort du succès de l'agenda 2022 dédié à La Plante et ses applications ornementales d'Eugène Grasset, la nature comme source d'inspiration continue d'être au coeur de l'édition 2023, magnifiée par Émile-Allain Séguy (1877-1951), peintre décorateur de l'entre-deux-guerres, artiste majeur de l'Art nouveau puis de l'Art déco.
D'une imagination graphique inépuisable, Émile-Allain Séguy entend remettre au goût du jour les formes de la nature dans l'art, émerveillé par ce " répertoire de formes et de couleurs d'une somptueuse richesse et d'une surprenante variété, qui semble n'avoir été consulté, jusqu'ici, que par accident ".
Il en tire des compositions décoratives très colorées, d'une finesse vertigineuse, destinées aux industriels et créateurs de textiles, tapis et papiers peints. Il publie ainsi Samarkande (1920) aux motifs orientaux, Suggestions pour étoffes et tapis (1925), Bouquets et frondaisons (1925), puis des portfolios plus naturalistes tels que Papillons (1925).
Au fil des pages, laissez-vous surprendre par ces motifs inspirés de la nature qui seront pour beaucoup une révélation... et placez l'année 2023 sous le signe de l'élégance, sous l'aile colorée d'un papillon , miracle de beauté et d'harmonie.
Ce livre met à l'honneur le fleuron des collections de la BnF, de l'Antiquité à nos jours. À travers cent pièces maîtresses, il offre un panorama de la richesse et de la diversité des oeuvres conservées : objets antiques, estampes, peintures, cartes et plans, manuscrits, livres rares, photographies...
Après une introduction retraçant l'histoire des collections de la Bibliothèque, le lecteur aura l'occasion d'admirer, au fil de pages magnifiquement illustrées, les oeuvres d'exception qu'elle conserve, suivant un ordre chronologique : des objets archéologiques, comme la collection de vases grecs du duc de Luynes, la patère de Rennes ou le trésor de Berthouville ; des dessins et estampes, de Rembrandt à Dürer ; les célèbres globes de Coronelli ; des objets provenant des trésors d'église (trône de Dagobert, Grand camée de France...) ; de précieux manuscrits tels que les Grandes Heures d'Anne de Bretagne ou encore le Psautier de saint Louis et de Blanche de Castille, sans oublier les fonds d'écrivains (Victor Hugo, Marcel Proust...) ; les trésors de la musique, tels les autographes du Don Giovanni de Mozart, de l'Appassionata de Beethoven et de Carmen de Bizet ; et les icônes de la photographie ancienne et contemporaine (Nadar, Man Ray, Henri Cartier-Bresson, Robert Capa...).
Au-delà de ce choix d'oeuvres exceptionnelles, l'ouvrage permet de parcourir, à partir des collections de la BnF, l'histoire intellectuelle, littéraire et artistique, de l'Antiquité au XXIe siècle.
Au XIXe siècle, les explorations se multiplient, guidées par la soif de connaissance autant que par les ambitions coloniales des nations européennes : de la préparation du voyage à sa médiatisation au retour, en passant par la réalité du terrain, c'est cette histoire aux multiples visages que ce livre richement illustré retrace Au XIXe siècle, voyages et explorations connaissent un essor sans précédent : depuis l'Europe, de nombreuses expéditions se montent, qui visent à faire avancer les sciences, mais aussi à évaluer les richesses exploitables à l'heure où les nations du Vieux Continent étendent leurs empires coloniaux. Sous la houlette des États et des sociétés savantes, comme la Société de géographie fondée à Paris en 1821, les derniers " blancs " qui subsistaient sur la carte du monde sont bientôt comblés . Au retour, l'explorateur, porté aux nues par la presse populaire et les récits d'aventures, fait figure de héros : Humboldt, Caillié, Livingstone, Charnay... La liste est longue de ces noms, synonymes de bravoure et de gloire, qui font rêver.
Pourtant, la réalité de l'exploration est plus complexe que ne le laisse à penser le mythe qui s'écrit alors. Seul, le voyageur ? Plutôt accompagné par une cohorte de guides, d'interprètes et d'auxiliaires, indispensables au bon déroulement des missions et à l'élaboration des savoirs. Généralement armé, aussi : l'exploration est une incursion en terre étrangère rarement aussi vierge qu'on le dit. Enfin, le voyage ne fut pas seulement l'apanage des hommes ni des Occidentaux : des femmes ont pu entreprendre des missions d'envergure, et des souverains extra-Européens commanditer des expéditions à leur profit.
Au-delà du mythe et au plus près des archives, croisant récits d'expéditions, parcours d'explorateurs et analyses de fonds, c'est cette histoire aux multiples visages que cet ouvrage retrace.
Cet opus de "L'Oeil curieux" offre au lecteur un regard croisé sur deux univers, les sciences naturelles et les beaux-arts, l'un et l'autre au service d'une description poétique de la nature. Une collaboration spectaculaire. Conçue à l'origine comme un simple catalogue des collections royales, l'Histoire naturelle des oiseaux du naturaliste Georges-Louis Buffon s'inscrit au coeur de son immense Histoire naturelle, aussi importante XVIIIe siècle que l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert.
Cette fresque scientifique majeure est ici magnifiée par le talent du dessinateur et graveur François-Nicolas Martinet, qui apporte à chacun de ses dessins d'oiseaux une talentueuse crédibilité. Des dessins éblouissants. 40 images sélectionnées entre mille restituent ainsi la richesse chromatique inouïe des plumages grâce à la virtuosité d'aquarellistes virtuoses, chargés de rehausser chaque dessin.
Ces images nous montrent également l'immense diversité des oiseaux, des plus familiers aux plus exotiques, voire aux plus cocasses : pluviers, sternes, pies, faucons, hiboux et autres aigrettes de Cayenne... Un succès immédiat. Parce qu'ils révélèrent d'emblée un grand sérieux scientifique et d'admirables qualités esthétiques, les oiseaux de Buffon interprétés par Martinet connurent d'emblée un large succès, source d'inspiration au XIXe siècle et bien au-delà.
Cet opus de "L'Oeil curieux" vous donne rendez-vous dans le quartier des plaisirs de l'époque d'Edo, ce Tokyo du XVIIe au XIXe siècle où les beautés - hôtesses de maisons de thé, geishas et courtisanes - offrent les divertissements les plus raffinés et les plus fastueux. Un univers secret. A travers une quarantaine d'estampes exceptionnelles, le monde secret et voluptueux des geishas s'ouvre au lecteur et révèle les codes de la séduction et du libertinage.
Une esthétique du plaisir. Le livre montre une époque où les artistes rivalisent d'imagination pour imposer leur idéal de beauté, mythifier la beauté féminine, créatrice du désir. Des portraits-énigmes. Regarder le portrait de ces beautés japonaises, c'est apprendre à déchiffrer une énigme. A travers l'ouvrage, l'oeil s'exerce et repère peu à peu le jeu subtil qui distingue chacune de ces belles...
La grâce singulière d'une main, un éventail, un bouquet d'iris ou une coupe de saké deviennent autant d'indices... Au-delà des idées reçues. Le livre nous fait découvrir, aussi, que les beautés japonaises d'alors n'étaient pas seulement des courtisanes ou des "top modèles", mais également des jeunes femmes cultivées, danseuses et musiciennes de talent, créatrices de parfums, auteurs de poèmes et peintres à leurs heures.
Cet opus de "L'Oeil curieux" montre à travers les gouaches du Florilège de Nassau-Idstein, à la fois un extraordinaire recueil de vélins du Grand Siècle, l'immortalisation d'un merveilleux jardin, et l'insigne trace d'une rencontre et d'un rêve. Un recueil exceptionnel Né de la rencontre entre le collectionneur Jean de Nassau et le peintre strasbourgeois, Johann Walter, le Florilège représente un ensemble unique de gouaches sur vélin du XVIIe siècle.
Avec ses représentations de jardin, de grottes et de fontaines, ses portraits, ses planches extrêmement délicates de fleurs et de fruits, il constitue un des trésors de la Bibliothèque nationale de France. Passion de la collection Sans le désastre de la Guerre de Trente Ans qui déchire l'Europe et contraint le prince de Nassau à l'exil, le Florilège ne serait peut-être pas né. C'est à Strasbourg que le prince acquiert en effet le goût de la collection et des belles choses, et qu'il rencontre Johann Walter.
Son retour d'exil dans sa propriété d'Allemagne dévastée conduit Jean de Nassau à reconstruire, réorganiser, faire revivre ses terres, nourrir sa collection, et à choisir plus que jamais l'art et le beau contre la guerre et la destruction. Un magnifique jardin. La plus belle partie de sa collection est directement liée à l'aménagement d'un jardin, qui célèbre le goût qu'on a alors pour la botanique et les curiosités naturelles.
Le peintre Walter, convié à peindre le jardin, traduit sur la toile les innombrables surprises et richesses de ce lieu incomparable : tulipes, oiseaux, citronniers, fruits, libellules et coquillages deviennent autant de délicats et précieux petits tableaux naturalistes.
Cet opus de "L'Oeil curieux", conçu autour de portraits de femmes nues photographiées par les pionniers de la photographie jusqu'à Man Ray, donne à voir les rencontres les plus accomplies entre un artiste et son modèle. Un art et une école. L'étude du nu est primordiale dans la formation artistique des peintres et des dessinateurs depuis la Renaissance. Ce petit livre prend le parti, lui, de montrer le travail de grands photographes, tous inventifs et magistraux dans l'interprétation de leur sujet.
Des collections prestigieuses. 40 images ont été soigneusement sélectionnées parmi les milliers que compte la collection de photographies de la BnF, l'une des plus importantes au monde. Toutes montrent combien l'art du nu a pu produire de chefs-d'oeuvre à une époque où le corps érotique est encore banni des discours et des manifestations officiels. Des images puissamment sensuelles. Belloc, Pierre Louÿs, Nadar ou Man Ray, d'autres encore et avec eux de talentueux anonymes, offrent une diversité éblouissante de poses et de mises en scène où l'académisme lui-même peut devenir sensuel, lascif, érotique...
Cet opus de " L'Oeil curieux " dévoile la veine fantastique du XIXe siècle dans un florilège de monstres et de chimères nés de l'imagination de graveurs, stimulée par le pouvoir suggestif du noir et de l'encre. L'encre du diable Goya, Gustave Doré, Delacroix, Odilon Redon... autant d'artistes pour traduire la fièvre d'atmosphères nocturnes et activer avec génie la verve saturnienne de l'étrange et du maléfique.
On découvre ou redécouvre avec délices, entre autres : les monstres des Caprices de Goya, le Méphistophélès de Delacroix, les créatures de L'Enfer de Gustave Doré ou les étranges rêves d'Odilon Redon. Effrayant comique Dans la noirceur de leur encre, ces maîtres de l'estampe excellent à la multiplication infinie des combinaisons homme/animal susceptibles de forger d'étranges hybrides et nous livrent tels quels : monstres anthropomorphes volants, facétieux gnomes, vampires hideux, insecte en redingote et araignée souriante... Que leur registre soit effrayant ou comique, plus ces créatures sont vraisemblables et plus elles sont crédibles - à l'instar de celles qui peuplent nos cauchemars.
Et plus nous nous amusons, aussi, à évaluer secrètement l'épaisseur de la membrane qui sépare l'humain du monstrueux !
Cet opus de "L'Oeil curieux" propose une trentaine de photographies de l'Exposition universelle de 1900, issues d'un des plus grands ateliers de l'époque, celui des frères Neurdein. Gigantisme et exubérance Visitée par cinquante millions de visiteurs venus du monde entier, l'Exposition de 1900 a éclipsé toutes les autres en raison de son gigantisme et de son exubérance. Déployée sur trois arrondissements, elle prétend contenir tous les accomplissements du génie humain et satisfaire jusqu'à l'ivresse toutes ses aspirations ! Plus d'un siècle après, son immense aura qui a ébloui en son temps la Belle Epoque, semble encore flotter sur la ville.
Délire architectural De la place de la Concorde au Champ-de-Mars en passant par le Grand et le Petit Palais, le palais de Chaillot et l'Ecole militaire, ce ne sont que fastes gothiques reconstitués, emphase de palais et de manufactures, salles de spectacle, fééries lumineuses, cités exotiques et manèges... Découvertes Entre rétrospective du siècle passé et célébration enthousiaste de la modernité technique, l'Exposition de 1900 est à la fois scientifique et artistique, artisanale et industrielle, didactique et ludique, nationaliste et universaliste.
Mais, plus que tout cela, elle est pour beaucoup de visiteurs le lieu des premières rencontres avec le cinématographe, les ascenseurs, le téléphone, l'automobile, les trottoirs roulants, le métropolitain et les bateaux-mouches... Grâce de l'éphémère Faite pour l'essentiel de matériaux périssables, l'Exposition de 1900, doit peut-être sa gloire à son caractère éphémère. Comme l'électricité à laquelle elle était dédiée, elle fut éblouissante et fugace.
Les Neurdein, comme les millions de ses visiteurs, étaient alors conscients que cette cité fabuleuse s'évanouirait bientôt. Leurs clichés retracent la gloire de l'exposition et puisent dans cette magie de l'éphémère leur durable pouvoir de fascination.
Cet opus de "L'Oeil curieux" propose, à travers ces anciennes et très précieuses cartes marines, une traversée des océans à l'époque des grands explorateurs et des grandes découvertes. Portulans Issu de l'italien portolano, le mot "portulan" désigne à l'origine un texte décrivant les côtes, les ports et les conditions de la navigation dans un espace maritime donné. Etendu à la cartographie, le terme a dénommé ensuite un recueil de plans de ports, avant de devenir, dans l'usage courant, une carte marine ancienne.
Cartographier l'oce?an Roses des vents, lignes de rhumbs, points cardinaux, îles, ports et littoraux... ces cartes anciennes sont d'incomparables outils pour comprendre et contempler la diversité du monde. Enluminées sur parchemin, souvent rehaussées d'or et minutieusement enrichies de d'évocations pittoresques dues à de vrais artistes, elles constituent aujourd'hui un des fleurons de la Bibliothèque nationale de France.
Voyages au long cours Ces trésors de la navigation invitent au voyage et au rêve, dans le sillage de Christophe Colomb, Balboa, Magellan ou Cook. Nouveau Monde, America, Indes occidentales, Terre de Feu, Méditerranée, mers Rouge ou Noire, océans Indien et Pacifique, et même inhospitalier Antarctique... ces mots recèlent une infinie variation de rêves. A l'image de ces cartes marines qui nous disent combien ces explorateurs, héros des temps anciens, ont franchi d'étapes, tracé de routes, osé de choix véritables et de risques majeurs pour nous permettre la découverte d'une altérité et d'un " ailleurs ".
L'année 2020 marque le centenaire de la publication des Champs magnétiques, « première oeuvre purement surréaliste » et moment de rupture majeur dans le domaine de la création littéraire. Ce texte d'André Breton et Philippe Soupault marque en effet la naissance de l'écriture automatique.
Cette première exposition consacrée au surréalisme organisée à la BnF est centrée sur les années de jeunesse du mouvement, au moment où, sur les décombres de la Première Guerre mondiale, émerge un besoin radical de liquidation des valeurs passées et de renouvellement des formes d'expression.
Le catalogue édité à cette occasion propose des éclairages inédits de ces pages fascinantes et révèle au grand public, avec des analyses neuves, certains des « trésors » de la BnF, comme le manuscrit de travail des Champs magnétiques (1919) ou celui de Nadja, réputé perdu, tout récemment retrouvé (l'une des plus importantes acquisitions patrimoniales de ces dernières années, jamais encore exposé).
Si l'accent est mis sur le traitement novateur apporté par le surréalisme à l'écrit et au langage, la place est aussi faite à une grande diversité de supports, afin de rendre compte de la poétique surréaliste dans sa globalité. Les quatre sections - Guerre et esprit nouveau, Rêve et automatisme Manifestes et provocations, Amour et folie : Nadja, l'âme errante - qui rythment l'exposition structurent l'ouvrage, chacune organisée autour d'un document littéraire exceptionnel, auquel répondent tableaux, dessins, photographies, films, costumes, objets.
Une vision kaléidoscopique pour restituer l'aventure de cette génération de poètes qui, au lendemain d'une expérience barbare, cria son dégoût pour le monde dans des éclats de rire sauvages.
Cet opus de "L'Oeil curieux" propose 40 images de cycles et de cyclistes de la fin du XIXe prises par un fou du vélo, premier reporter sportif et photographe étonnant. Deux roues couleur sépia. Des véhicules propulsés par les pieds, au vélo sans guidon, en passant par les fantasques vélocipèdes et jusqu'aux premiers vélos de course... L'ancêtre de votre vélo était plus acrobatique ! La sélection de 40 images de vélos en tout genre et couleur sépia nous plonge dans la plus délicieuse nostalgie et de rêve...
Une machine à rêver A travers ces images, le vélo demeure en effet ce qu'il a toujours été. "Bicloune" de nos enfances, "Petite reine" pour "Grande boucle", tandem amoureux ou bicyclette des congés payés, le vélo n'est-il pas avant tout un prodigieux engin de rêve ? Un pionnier du reportage sportif Toutes les images de cet opus sont de Jules Beau, actuellement considéré comme le premier reporter sportif de l'histoire.
Il a laissé une oeuvre photographique aussi importante qu'étendue : photographies de sportifs, solitaires ou en groupes, en pleine action ou en pleine pause dans son atelier. Un régal drôle et nostalgique.
« On fait des films. Mois, je les colores puis un autre qui les désine on a déjà aloa avec Tarzan, poursuite du bandit. Ses jolis. Ces un cuissetôt qui a fait le cinéma. Il est bien. » Lettre de Joseph Goldberg à sa mère, août 1943 Le 6 avril 1944, la « colonie des enfants réfugiés de l'Hérault », ouverte au printemps 1943 sur les contreforts du Jura, à Izieu, est arrêtée sur ordre de Klaus Barbie. Déportés vers les camps de la mort, les 44 enfants et 7 adultes arrêtés ce jour-là, tous juifs, laissent derrière eux lettres, carnets, dessins... ; autant de traces du quotidien partagé, rassemblées après la rafle par la directrice de la colonie, Sabine Zlatin. En 1994, elle choisit de les léguer à la Bibliothèque nationale de France.
Parmi ces documents, des rouleaux de papier illustrés accompagnés de scénarios révèlent tout particulièrement l'extraordinaire créativité de ces enfants : conçues comme de véritables films, ces longues bandes dépassant parfois 2 mètres, constituées de feuilles de cahiers d'écoliers découpées puis assemblées, étaient passées image par image devant une bougie, selon le principe de la lanterne magique.
Ivan Tsarawitch est l'une de ces histoires du soir, qui nous entraîne dans la plaine du Turkestan, en pleine guerre contre les Tatares... Reproduit pour la première fois sous forme de fac-similé, ce conte offre un témoignage poignant de la vitalité des veillées de l'été 1943 à Izieu, et plus largement des moments de joie, de complicité et d'insouciance avant la tragédie.
La Bibliothèque nationale de France célèbre dans cet ouvrage les contes issus de la grande tradition orale scandinave. Inspirée de l'édition Piazza de 1919 conservée à la Réserve des livres rares, cette publication offre au lecteur de tout âge un choix de textes qui racontent l'amour, le désir, l'interdit, la transgression, la quête initiatique, en un mot, l'universalité de l'aventure humaine.
Les illustrations de l'artiste danois Kay Nielsen (1886-1957) renforcent encore la puissance de cet univers fantastique peuplé de trolls, de fées, de princes et de princesses du « Pays blanc ». Ces images semblent d'autant plus fascinantes que chacune d'elles convie, en même temps que l'effroi, la sensualité la plus raffinée, la plus délicate. La palette de l'artiste décline les passions en magnifiant les bleus, les gris et les blancs évocateurs du givre, de la neige et du froid. Mais qu'on ne s'y trompe pas ! Ici, le feu couve sous la glace.
Ouvrage enrichi d'une préface du romancier et essayiste Pierre Péju et d'une introduction de Carine Picaud, conservateur à la Réserve des livres rares de la Bibliothèque nationale de France.
Cet ouvrage, riche de 270 reproductions, présente les travaux de plus d'une centaine de photographes sur le paysage français et donne les clés pour comprendre les évolutions de la France des années 1980 à nos jours, mais aussi et surtout celles de sa mise en image.
Il propose une sélection de photographies issues de différentes commandes institutionnelles, la mission photographique de la DATAR, celle de France(s) territoire liquide, du Conservatoire du littoral ou de l'Observatoire photographique du paysage, ainsi que des initiatives personnelles ou indépendantes, et présente ainsi les visages d'une France multiple en mutation.
A noter les photogaphies de : Robert Doisneau, Lewis Baltz, Valérie Jouve, Thibaut Cuisset, Raymond Depardon, Dolorès Marat, Stéphane Couturier, Gabriele Basilico, Bernard Plossu, Thibault Brunet, Elina Brotherus, Michaël Kenna.
Ecrits de Raphaële Bertho, Bruce Bégout, François Bon et Héloïse Conésa.
Publié au XVIIIe siècle, le catalogue du cabinet de curiosités d'Albertus Seba est l'un des ouvrages d'histoire naturelle les plus précieux de son temps, à la frontière entre l'art et la science. 22 planches de mammifères, oiseaux, serpents, insectes, coraux, ou encore coquillages, habilement disposés de manière à former de splendides motifs décoratifs...
L'édition française de Vogue a 100 ans.
Fondée en 1892 par Arthur Baldwin Turnure, et rachetée en 1909 par Condé Nast, Vogue est devenue au fil des années la revue américaine de mode incontournable. Prônant élégance et modernité, elle s'adresse aux classes les plus aisées de la société, friandes des dernières tendances mais aussi d'art moderne et de chroniques mondaines. Homme d'affaire avisé, Condé Nast a très tôt l'idée d'internationaliser Vogue et d'en décliner des éditions étrangères. En juin 1920, il lance l'édition française, Vogue Paris, qui trouve rapidement son public en exaltant élégance et bon goût, grâce notamment aux pages illustrées en couleurs mettant en lumière les dernières créations de grands couturiers.
Vogue, magazine de mode.
Feuilleter les anciens numéros de Vogue, c'est donc d'abord remonter le cours du temps, retrouver sur les couvertures tenues et accessoires emblématiques comme le fume-cigarette, ou encore les robes dites charleston des années folles.
Bien plus qu'une simple revue de mode, Vogue est aussi un miroir de la société de l'entre-deux-guerres. L'esprit de l'époque ainsi que certains changements s'y révèlent. Sur les couvertures, la représentation de la femme évolue : glamour et très féminine, garçonne aux cheveux courts, sportive en pantalon...
Vogue, magazine illustré.
Cette sélection de couvertures montre aussi quelle place Vogue accorde à l'illustration dès son lancement. Parmi les grands dessinateurs de Vogue, mentionnons Helen Dryden, qui a illustré la couverture du premier numéro de l'édition française, George Wolfe Plank, Georges Lepape, Eduardo Garcia Benito, Christian Bérard, René Bouët-Willaumez ou encore Carl Erickson. La grande variété de styles des illustrations à travers les décennies a largement contribué à la renommée de la revue.
À partir des années 30, les dessins à l'intérieur du magazine sont peu à peu remplacés par des photographies artistiques, encore en noir et blanc, qui feront bientôt aussi les couvertures, se substituant définitivement à l'illustration.
Ce livre-poster dévoile l'âge d'or des couvertures illustrées de Vogue. Sa parution coïncidera avec l'exposition que le palais Galliera consacre au centenaire du magazine iconique au printemps 2021, « Vogue, 1920-2020 ».
« Le sommeil de la raison engendre des monstres » : la légende de la célèbre planche des Caprices, dans laquelle Goya se représente assoupi à sa table de travail et entouré d'animaux nocturnes, pourrait servir d'épigraphe à cet ouvrage comme à l'exposition qu'il accompagne. Profondément endormie ou veillant à demi, la raison s'abandonne aux forces obscures ou simplement inconscientes dans les estampes fantastiques qui dévoilent la face sombre de l'art graphique du XIXe siècle. De Goya à Redon, la veine fantastique traverse le siècle du positivisme et du matérialisme bourgeois grâce à un mode d'expression privilégié : l'estampe. Le répertoire fantastique, d'inspiration littéraire, macabre, diabolique ou cauchemardesque, investit l'art du noir et blanc, langue par excellence des visionnaires. Les maîtres de l'estampe, Eugène Delacroix, J.-J. Grandville, Gustave Doré, Rodolphe Bresdin, Charles Meryon, Odilon Redon ou Félicien Rops, mais aussi des artistes moins connus que l'exposition permet de découvrir tels Alphonse Legros, François Chifflart, Félix Buhot, Eugène Viala ou encore Marcel Roux, partagent une virtuosité à manier les noirs, au service d'un romantisme qui se nourrit de la matière même de l'encre d'impression.
Les cimaises du Petit Palais accueillent cent soixante-dix oeuvres issues des collections du département des Estampes et de la Photographie de la Bibliothèque nationale de France, présentées suivant un parcours chronologique qui suit les trois mouvements du romantisme : celui, historique, de la génération de Delacroix ; le néoromantisme du Second Empire incarné, entre autres, par Doré ; et enfin le post-romantisme fin de siècle, terreau du symbolisme, marqué par les noirs de Redon. L'ouvrage publié par la BnF à l'occasion de cette exposition reproduit une centaine de pièces choisies parmi les plus emblématiques et accompagnées de textes qui en relèvent l'intérêt esthétique, historique ou encore biographique. Gageons que ce catalogue permette ainsi au lecteur de prolonger durablement le plaisir de la visite en lui octroyant le moyen d'approfondir sa vision et sa connaissance de ces estampes à tous égards fantastiques.
« Je crois que les mots ne sont pas sans importance. Je crois qu'ils sont notre cirque et notre dignité. » Cette épigraphe, tirée du livre Croquis de Jean-Pierre Cescosse, ouvre l'introduction du catalogue de l'exposition « Manuscrits de l'extrême ».
L'usage des mots dans une situation extrême - détention, mission périlleuse, tournant critique, amour passionnel, deuil, aliénation mentale - prend souvent la forme d'un acte nécessaire, mais se heurte aussi à l'impasse du langage, à la difficulté à exprimer et à transmettre les émotions ou les tourments les plus vifs qui nous animent, sans les dévoyer, les amplifier ou au contraire les subvertir.
Cet ouvrage présente une centaine de manuscrits touchants, bouleversants et parfois glaçants : les lettres de Sade écrite lors de son emprisonnement à la Bastille, le Livre d'heures de Marie-Antoinette annoté avant son exécution, les notes prises par Victor Hugo sous la dictée des esprits lors de séances de spiritisme, les fragments du Journal de Marie Curie à la mort de Pierre, les dessins des enfants d'Izieu, un billet d'Alice Mangin, arrêtée en 1942, écrit avec son sang, les derniers mots de Pierre Guyotat alors qu'il sombre dans le coma,...
Il s'organise en quatre sections.
- « Prison » : ce sont les manuscrits écrits dans des conditions de détention (prisons, camps, interrogatoire, isolement, déportation).
- « Passion » : les manuscrits écrits dans des états émotionnels extrêmes (transport amoureux, délire mystique, deuil).
- « Péril » : les manuscrits écrits dans des situations particulièrement périlleuses ou face à un danger de mort imminent (expédition, veille d'exécution, évasion, aventure incertaine).
- « Possession » : les manuscrits écrits sous emprise, qu'elle soit liée à la prise de psychotropes ou à un état psychique particulier (folie, drogue, délire, transe).
Depuis le XVIIIe siècle, les francs-maçons ont joué un rôle important dans notre pays, et, régulièrement, la franc-maçonnerie fait la une des magazines. Mais la connaît-on vraiment ? Les origines de la franc-maçonnerie. Des origines légendaires à la franc-maçonnerie moderne, dite spéculative, qui, née en Angleterre au début du XVIIIe siècle, s'implante en France quelques années plus tard, cet ouvrage fait la part du fantasme et de la réalité en retraçant l'histoire de la franc-maçonnerie.
Rites, initiation et symboles. Il présente également le corpus symbolique et rituel de la franc-maçonnerie, et explique la notion d'initiation. Accompagnant des articles rédigés par les plus éminents spécialistes, des manuscrits richement illustrés, des tabliers ornés de symboles, des tapis de loges, des bijoux maçonniques ou d'autres objets d'exception présentés dans ce catalogue sont autant de clés pour comprendre l'organisation et le fonctionnement de la franc-maçonnerie.
Au service des idées nouvelles. En France, la maçonnerie a activement soutenu les mouvements émancipateurs qui ont marqué l'Histoire : les lois fondatrices sur la liberté de la presse, la liberté d'association, la laïcité, l'école gratuite et obligatoire ou encore les premières bases de la protection sociale puisent leurs sources dans l'engagement philanthropique des frères détaillé ici. Franc-maçonnerie et société.
Depuis trois siècles, la franc-maçonnerie suscite un imaginaire multiforme : tandis que la " légende noire " façonne un antimaçonnisme parfois virulent et souvent pittoresque, un imaginaire maçonnique lumineux irrigue les arts et les lettres, de La Flûte enchantée de Mozart à Léon Tolstoï ou Rudyard Kipling, en passant, aujourd'hui, par la bande dessinée ou le roman policier. Un fonds maçonnique et une iconographie uniques.
Le département des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France conserve un des plus importants fonds maçonniques du monde. Ce catalogue présente des documents uniques, tels les très beaux manuscrits ésotériques aquarellés de François-Nicolas Noël, maçon sous le Premier Empire, les rapports de police sur les tous débuts de la franc-maçonnerie en France, des rituels aquarellés du XVIIIe siècle, le " manuscrit Francken " (qui fait partie d'une série de 4 manuscrits éparpillés aux 4 coins du monde), ou encore les archives des loges militaires (Ancien Régime et Premier Empire) et le fonds de la Revue internationale des sociétés secrètes, pour l'antimaçonnisme.
De François Ier à Napoléon III, en passant par Louis XIV et Bonaparte, Palais royal invite les gourmands d'images et d'histoire à découvrir la cour de France sous un autre jour : quand elle passe à table. Au fil des siècles et des règnes, la culture culinaire évolue. Les voyages et leur cortège de découvertes viennent métisser les repas, au gré des échanges diplomatiques, des mariages princiers et du commerce. Mais toujours la gastronomie est affaire de plaisir. Comme l'écrit Guy Martin qui signe ici la préface, le palais naît d'une sensibilité, à la fois personnelle et collective, qui se cultive. À l'origine de la « cuisine française », les tables royales de France posaient les bases de ce qui allait faire sa renommée.
L'oeuvre d'Henri Rivière est voué à restituer les « aspects de la nature » au fil des saisons. Ses séries aux titres évocateurs, témoignent de sa vision poétique de la nature, nourrie par les paysages urbains de la capitale où il habite et les sites intemporels des côtes bretonnes qu'il arpente à la belle saison. Cet ouvrage, qui présente la diversité des modes d'expression de l'artiste (gravures sur bois, lithographies, aquarelles...), témoigne de l'ampleur de ses recherches dans le domaine des arts graphiques.
Ces dernières années, les grandes expositions consacrées à Hans Hartung ont célébré le peintre et le dessinateur mais aussi le photographe, nous permettant, en quelque sorte, de le redécouvrir. On a toutefois facilement oublié que Hartung avait aussi réalisé un ensemble de six cents estampes. Ainsi manquait-il une publication qui rendît justice à son oeuvre gravé en montrant sa diversité et en retraçant son évolution. Ce manque était d'autant plus étonnant que le travail gestuel expérimental était particulièrement important pour l'artiste chez qui gravure et la peinture se sont nourries mutuellement. Le présent ouvrage est né de circonstances multiples. En 2009 et 2010, la Fondation Hartung-Bergman a procédé à trois importantes donations d'estampes respectivement au Cabinet des estampes des musées nationaux de Berlin, au Cabinet d'arts graphiques des Musées d'art et d'histoire de la ville de Genève, et au département des Estampes et de la Photographie de la Bibliothèque nationale de France. Dans ce contexte, les trois institutions ont décidé de présenter ces donations non seulement par trois expositions selon des thématiques originales, mais aussi par un ouvrage qui rende compte de l'ensemble. S'ajoute à cette initiative, depuis l'été 2010, la mise en ligne par la Fondation Hartung-Bergman de sa banque de données, consultable par tous sur la page d'accueil de son site ;
Celle-ci comprend le catalogue raisonné des estampes de Hartung, qui a été constitué de 1979 à avril 2005 par Rainer Michael Mason, alors directeur du Cabinet des estampes de Genève, avec l'appui de Geneviève Laplanche et en collaboration avec la Fondation Hartung-Bergman. La présente publication accompagne et illustre cet outil en ligne. Outre trois essais, une présentation de la banque de données en ligne et une bibliographie complète, le volume contient une biographie détaillée qui, pour la première fois, met en lumière la place centrale de la gravure dans la vie et l'oeuvre de Hartung.
La rencontre de deux monstres sacrés Maîtres absolus de l'opéra du XIXe siècle, auteurs d'une oeuvre monumentale jouée dans le monde entier, générateurs d'enthousiasmes et de passions, Verdi et Wagner offrent, au même moment, une nouvelle conception du genre lyrique et une nouvelle vision de la scène au théâtre musical européen.
Ces deux artistes ont fait l'objet l'un et l'autre de nombreux travaux, attachés le plus souvent à souligner ce qui les sépare dans leurs rapports tumultueux avec la " grande boutique ".
La Bibliothèque nationale de France et l'opéra de Paris ont choisi de célébrer le deux-centième anniversaire de la naissance de ces artistes hors norme par une publication et une exposition prévue de décembre 2013 à mars 2014 à la Bibliothèque-musée de l'Opéra, lieu sacré de la scène lyrique parisienne et berceau des plus grandes créations de ces compositeurs de génie.
Le catalogue qui leur est consacré vise à reconsidérer, par-delà les sentiers battus, la façon dont l'Opéra adopte leurs idées, y résiste ou les transforme.
Un regard innovant Cette publication issue d'une réflexion innovante, enrichie de plus de 150 illustrations de tableaux, dessins, estampes ou costumes, fait également la part belle aux premières et aux grandes reprises des opéras mythiques : Le Trouvère, La Traviata, Aida, Tannhäuser, L'Anneau du Nibelung, ou La Walkyrie.
Plusieurs spécialistes de l'opéra nous offrent une vision personnelle de l'oeuvre de ces compositeurs à travers un florilège d'articles portant sur le grand opéra, l'institution, la postérité des deux maîtres, ou encore leurs grands interprètes. Une publication codirigée par Mathias Auclair, adjoint au directeur la Bibliothèque-musée de l'Opéra ; Christophe Ghristi, directeur de la dramaturgie à l'opéra de Paris, et Pierre Vidal, directeur de la Bibliothèque-musée de l'Opéra.