Actes Sud
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Poète des banlieues maussades et des petits riens anonymes, Robert Doisneau (1912-1994) est l'un des principaux représentants de la photographie humaniste française. Parisien malicieux, il joue de la photographie comme son ami Jacques Prévert jouait des mots. Le regard qu'il porte sur le quotidien avec une bienveillance amusée, sa disposition d'esprit qui le rend amoureux de ce qu'il voit font de lui l'archiviste des instants furtifs et des vérités passagères. "Il est des jours, dit-il, où l'on ressent le simple fait de voir comme un véritable bonheur."
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Henri Cartier-Bresson : Photo Poche n°2
Henri Cartier-Bresson
- Actes Sud
- Photo Poche
- 12 Mars 2025
- 9782330203320
"Un génie", "le plus grand photographe de tous les temps", "l'oeil du siècle"... tous les superlatifs ont été employés pour qualifier Henri Cartier-Bresson (1908-2004). Alliant qualité documentaire et regard poétique, il a en effet créé l'une des oeuvres photographiques les plus fascinantes du XXe siècle. Après avoir étudié la peinture, fréquenté les surréalistes, il a fondé l'agence Magnum Photos. Du Mexique à l'Inde de Gandhi, de l'Amérique à la Chine, en passant par la Russie, il a parcouru le monde, son Leica rivé à l'oeil.
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Sebastião Salgado n'a cessé de montrer sa foi en l'homme, une solidarité sans faille ni mièvrerie devant la douleur, une compétence dans l'analyse des situations extrêmes, une farouche énergie, enfin, pour affirmer ce qu'il est, un photographe humaniste. L'ampleur de chacun de ses travaux, véritables inventaires de la condition humaine contemporaine, de la famine, de l'homme au travail ou de l'exode, suffit à faire sa réputation et justifie tous les prix qu'il a reçus.
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L'histoire de Vivian Maier (1926-2009) est celle d'une nanny ayant traversé sa vie dans le silence avant d'être révélée comme photographe. Autodidacte, elle invente son langage à la croisée de la photographie humaniste et de la street photography. Qu'elle s'intéresse aux enfants ou aux quartiers ouvriers, elle représente ceux qui sont les oubliés du rêve américain. Ses autoportraits témoignent d'une quête d'identité au sein d'un monde où elle ne semblait pas avoir de place.
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Réalisateur incontournable du cinéma français, défenseur amoureux et acharné du septième art, Bertrand Tavernier a entrepris en 2020 d'écrire ses Mémoires. Si sa mort un an plus tard, le 25 mars 2021, l'empêchera de mener la tâche à son terme, les quelque 700 pages de ce volume, qui couvre la vie du metteur en scène jusqu'au milieu des années 1980, n'en constituent pas moins un document unique et passionnant. De son enfance lyonnaise à l'aventure du Nickel Odéon, le ciné-club où commencera de s'exercer sa cinéphilie, de ses années d'attaché de presse à ses premiers pas en tant qu'assistant de Jean-Pierre Melville, de la mise en scène de L'Horloger de Saint-Paul à celle d'Un dimanche à la campagne, ces Mémoires interrompues racontent une vie dans et pour le cinéma.
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Louis Stettner (1922-2016), dont l'oeuvre mêle les influences de la street photography américaine et de la photographie humaniste française, s'est dédié toute sa vie aux luttes sociales et à l'observation des vibrations urbaines. Lignes obliges, signes, caractères, jeux de lumière, fragments de scènes composent une ode au trafic, au croisement et à l'interconnexion, tout en laissant sourdre une forme d'incommunicabilité entre les êtres. Irréductibles à une époque ou à un courant particuliers, ses images conservent aujourd'hui leur mystère voire leur étrangeté.
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Paolo Roversi, né en 1947, développe depuis plus de cinquante ans une oeuvre hantée par la fragilité de toute forme de beauté et par la délicatesse que requiert sa conception de l'élégance. Au fil des années, Paolo Roversi cherche, invente son propre langage photographique, accueillant les hasards et les accidents comme des opportunités de se réinventer. Chacune de ses photographies de mode est un portrait.
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Devenir cheval
Clara Arnaud, Yann Arthus-Bertrand, Emilie Haillot
- Actes Sud
- Arts - Photographie
- 13 Novembre 2024
- 9782330196752
L'horizon de notre histoire,
c'est devenir cheval.
On dit qu'il y a des hommes
de cheval, des femmes de cheval. C'est inexact. Il y a aussi des hommes-chevaux, des femmes-chevaux, ceux qui, s'investissant auprès des équidés, ont brouillé
les limites de leur identité.
Se sont escrimés à voir cheval, sentir cheval, bouger cheval,
si bien que leurs gestes, leurs sensations, leur regard sur
le monde, en sont bouleversés.
Devenir cheval, consentir à
oublier un peu l'humain en soi. -
La photographie moderniste brésilienne
Helouise Lima Costa, Marcella Marer, Collectif
- Actes Sud
- Photo Poche
- 18 Juin 2025
- 9782330207137
La photographie moderniste brésilienne est apparue dans les années 1940 comme une réponse à l'expérience de la modernité que vivait le Brésil, au même titre que la Bossa Nova, le Cinema Novo et l'architecture d'Oscar Niemeyer. Les 120 oeuvres réunies dans ce volume, issues des photo-clubs, de la photographie documentaire et du photojournalisme, montrent la portée, tant politique qu'esthétique, de ce mouvement qui a placé le Brésil sur la scène de l'avant-garde internationale de l'après-guerre.
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Chapitre majeur de l'histoire de la photographie, le pictorialisme est un mouvement fondateur pour l'accession de ce médium au statut de création artistique. Ses adeptes ont pour ambition de faire admettre à leurs contemporains les potentialités créatives de la photographie en la libérant de la fonction mimétique et documentaire à laquelle on la cantonne alors pour produire des épreuves possédant des qualités artistiques et reflétant la personnalité de leur auteur. À travers une sélection iconographique mêlant chefs-d'oeuvre et inédits, maîtres incontestés et personnalités méconnues, il s'inscrit dans l'actualité de la recherche et s'appuie sur les plus récents travaux sur la question.
La sélection réunit environ quatre-vingts photographes issus d'une dizaine de pays : James Craig Annan, Alvin L. Coburn, F. Holland Day, Robert Demachy, Pierre Dubreuil, Frederick H. Evans, Theodor et Oskar Hofmeister, Gertrude Käsebier, Rudolf Koppitz, Heinrich Kühn, Gustave Marissiaux, Léonard Misonne, Constant Puyo, Guido Rey, Edward Steichen, Alfred Stieglitz, Clarence H. White, etc. -
Susan Meiselas (née en 1948), membre de l'agence Magnum depuis 1976, réinvente le rôle de témoin du photographe afin de permettre à ceux qui n'ont pas de voix de prendre la parole. Que ce soit avec les adolescentes new-yorkaises ou les femmes victimes de violences, elle maîtrise parfaitement la distance - tant physique que politique - dans un travail collaboratif qui s'installe dans la durée. Du Nicaragua au Kurdistan, elle remet en question les notions de vérité et interroge les codes du photojournalisme.
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Helen Levitt (1913-2009) a saisi la vitalité de l'aire de jeux informelle que constitue la rue. Elle témoigne de la coexistence, par fois heureuse parfois conflictuelle, des minorités ethniques, dans le Brooklyn de son enfance, ou dans le Lower East Side et les quartiers Nord de Manhattan - Harlem, Spanish Harlem - d'où proviennent la plupart des images prises à partir de 1936.
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Selon Bernard Plossu (né en 1945), l'acte photographique est lié à l'expérience de la marche pendant des heures, à la sensation du sol sous les pieds, à la température de l'air, à la lumière, aux odeurs et aux sons. Pour lui, la photographie, avant d'être un langage, est un mouvement du corps. Il photographie à l'intuition, capture les instants de grâce et "ses paysages intermédiaires", témoignant d'un sens de l'émerveillement unique, du Mexique aux États-Unis, de l'Afrique à l'Europe.
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Nouvelle édition revue et augmentée d'un titre phare de la collection Photo Poche : 23 500 exemplaires vendus. Une réédition enrichie de 10 nouvelles photographies.
Reconnue du grand public depuis les années 2000, l'oeuvre de Saul Leiter, ce photographe américain a atteint un renommée mondiale ; peintre talentueux, contemporain de Robert Frank, ami d'Eugene Smith, il s'inscrivit avec passion dans le fameux mouvement de la "street photography" new yorkaise des années 50, en le parant des attraits de la couleur.
Un exposition monographique sera présentée aux Rencontres d'Arles. -
Tour à tour décrite comme artiste conceptuelle, photographe, vidéaste et même détective, Sophie Calle a développé une pratique immédiatement reconnaissable, alliant le texte à la photographie pour nourrir une narration qui lui est propre. Elle fait désormais partie des plus grandes artistes du XXIe siècle.
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Ouvrage publié en lien avec l'exposition de Sophie Calle lors des prochaines Rencontres d'Arles.
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Témoin passionnée, Mary Ellen Mark (1940-2015) utilise la photographie et le cinéma pour plonger profondément dans la vie des autres comme un moyen d'embrasser leur humanité et de la partager avec un public plus large, en donnant à ses sujets une voix significative, souvent puissante.
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Maître de la photographie suédoise, son oeuvre a influencé durablement l'histoire de la photographie documentaire. Attaché à l'humain, à son énigme, à sa solitude et à la complexité des émotions qu'il a su mettre en évidence aussi bien à l'hôpital psychiatrique qu'en prison ou à la maison de retraite, Anders Petersen explore ces mondes clos de l'intérieur. Élève de Christer Strömholm, père de la photographie suédoise, il revendique la dimension documentaire de son travail.
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On allait au bord de la mer
Leïla Slimani, Stéphan Gladieu, Christophe Granger
- Actes Sud
- Arts - Photographie
- 4 Juin 2025
- 9782330201944
Onze mille kilomètres, cinquante-cinq stations balnéaires visitées : entre les étés 2022 et 2023, Stéphan Gladieu sillonne les côtes françaises, de la frontière belge au Pays basque, des Pyrénées-Orientales à la Côte d'Azur. Cette galerie de portraits réalisée dans le cadre de la grande commande photographique du ministère de la Culture et de la BnF, pour laquelle le photographe a reçu une bourse, lui a permis d'aller à la rencontre des Français en vacances, au bord de la mer. Seules, en couple, en famille ou avec des proches, les personnes rencontrées sont invitées à poser librement, avec en arrière plan le décor environnant. Aucune mise en scène, aucun artifice, chacun joue son propre rôle. Pour ces portraits en pied, la pose est frontale, la lumière constante et la distance entre le sujet et l'objectif presque toujours égale. Cette série est un tableau grandeur nature de la société française, dans toute sa diversité, sa singularité, sa fierté et son naturel.
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Charlotte Perriand
Damarice Amao, Emmanuelle Kouchner, Charlotte Perriand
- Actes Sud
- Photo Poche
- 5 Octobre 2022
- 9782330171162
Surtout connue pour ses travaux en architecture, en urbanisme et en design de mobilier, Charlotte Perriand a pourtant développé, au cours de son oeuvre, une « parenthèse photographique » durant l'entre-deux-guerres. Pratiquée à titre personnel et dans le cadre de ses recherches, la photographie de Charlotte Perriand s'avère prolixe : clichés documentaires, photos brutes, photomontages militants ancrés dans les luttes politiques et sociales de son époque.
Aborder son oeuvre du point de vue de la photographie revisite l'histoire du médium en soi : Charlotte Perriand est de ces « non-photographes » qui annoncent l'avènement de l'image comme langage hégémonique et transversal de communication. Pionnière de la modernité, la photographie est pour Charlotte Perriand une machine à créer, à communiquer, économique, rapide, capable de traduire le regard de « l'homme nouveau », d'appréhender le monde et de l'exprimer ; pour elle, c'est une machine à révéler, à noter et à émouvoir. -
James Barnor revisite le traditionnel portrait de studio dès les années 1950, en installant ses modèles à l'extérieur, avec une Accra pleine de vie en toile de fond. À partir des années 1960, sa carrière s'organise en allers-retours entre l'Angleterre et le Ghana. Il s'initie à la photographie couleur et capture la trépidante époque des Swinging Sixties de Londres du point de vue de la diaspora africaine. À Accra, il est aux premières loges de l'indépendance du Ghana. Artiste multiple et innovant, James Barnor se consacre aujourd'hui à la postérité de son oeuvre et à soutenir la photographie africaine.
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Si certains de ses films sont bien connus du grand public (La Horde sauvage, Les Chiens de paille, Le Guet-apens, Le Convoi), Sam Peckinpah, après avoir été au firmament d'Hollywood à l'orée des années 1970, n'est certainement pas, aujourd'hui, le plus populaire des cinéastes américains. Pourtant, ce franc-tireur avec lequel les studios n'ont jamais su comment composer, mort à cinquante-neuf ans, a imposé, avec ses quatorze films, une "Peckinpah touch" qui a influencé et influence encore bien des cinéastes. Ses oeuvres, devenues des classiques du cinéma américain, sont toujours étudiées pour ce qu'elles disent de la violence du monde et de la complexité de l'âme humaine. Gérard Camy signe ici la première biographie d'ampleur de ce géant du cinéma.
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Ce qui distingue Issei Suda (1940-2019) de l'avant-garde japonaise de son époque, c'est sa recherche du merveilleux dans le quotidien et sa foi dans la magie du hasard. Derrière l'apparente banalité des scènes urbaines qu'il saisit à travers tout l'archipel, il capture "les petites surprises habituellement ignorées dans notre monde". Ses photographies, toujours en noir et blanc, témoignent de l'évolution que connaît le Japon, depuis les années difficiles de l'après-guerre.
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Là où, dans la photographie de presse, on recherche l'emphase et le drame, le regard de Gianni Berengo Gardin navigue à contre- courant : sans excès, plein d'attention, de sensibilité et de respect des sujets. Inspiré par l'école humaniste, le photographe se pose en témoin qui préserve l'authenticité de ce qui advient devant son appareil. Ce qui compte à ses yeux, ce sont la vie, les gens, les événements.