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Dilecta
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Collection Pinault : 100 chefs-d'oeuvre de la photographie
Elisabeth Lebovici, Matthieu Humery, Francois Cam, Clara Bouveresse, Darius D. Himes, Sylvie Aubenas
- Dilecta
- 22 Janvier 2025
- 9782373722079
Coédition Dilecta et Bourse de Commerce - Pinault Collection
La photographie occupe, depuis 2006, une large place au sein de la Collection Pinault. De Gustave Le Gray à Cindy Sherman, d'Irving Penn à Wolfgang Tillmans, en passant par Raymond Depardon ou Lee Miller, les accrochages successifs témoignent de la constitution de corpus de référence en la matière. Aussi bien historique que contemporaine, la collection reflète toute la richesse et la diversité du médium photographique.
Privilégiant les grands ensembles, la Collection Pinault a notamment fait l'acquisition, en 2014, de l'une des six éditions de la « Master Collection » d'Henri Cartier-Bresson : un ensemble de 385 photographies. Plus récemment, Pinault Collection s'est portée acquéreuse d'un exceptionnel ensemble en provenance du Fonds de photographies de presse Condé Nast, dont une sélection a été présentée au Palazzo Grassi, à Venise, dans l'exposition « Chronorama. Trésors photographiques du 20e siècle ».
Cette fois, dans cette ambitieuse publication, Matthieu Humery (en charge de la photographie auprès de Pinault Collection) présente 100 chefs-d'oeuvre issues de la Collection Pinault et dresse une histoire de la photographie par le prisme de la Collection. -
Cette publication bilingue français-anglais déploiera le travail de dessin de l'artiste de ces cinq dernières années et paraîtra à l'occasion de son exposition pendant le festival du dessin d'Arles, du 12 avril au 11 mai 2025, sous le commissariat d'Aline Pujo. À la manière d'un cadavre exquis, de courtes interventions, commentaires ou citations par notamment l'autrice Marie NDiaye, le journaliste Vincent Josse, mais aussi Hans Ulrich Obrist, Marie- Laure Bernadac, Jean-Hubert Martin ou encore l'artiste Gloria Friedmann, relieront, tel un fil rouge, une centaine de dessins entre eux. Ces interventions sont guidées par une liste de mots-clés, comme par exemple « désir », « querelle » ou « volupté », choisis par Annette Messager et qui sont, selon elle à la source de son travail. L'ouvrage sera par ailleurs complété d'un court texte inédit de l'artiste.
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Avec des oeuvres de Georg Baselitz, Ali Cherri, Arthur Jafa, Duane Hanson, Philip Guston, Lynette Yiadom-Boakye, Kerry James Marshall, Marlene Dumas, Auguste Rodin, Cecil BeatonRichard Avedon, Diane Arbus, David Hammons, Antonio Oba, Mira Schor, Kudzanai-Violet Hwami, Michael Armitage, Richard Avedon...
D'Auguste Rodin à Duane Hanson, de Georg Baselitz à Michael Armitage, d'Ana Mendieta à Miriam Cahn, de Philip Guston à Marlene Dumas, de David Hammons à Kerry James Marshall, de Kudzanai-Violet Hwami à Mira Schor, d'Arthur Jafa à Deana Lawson, l'exposition « Corps et âmes » sonde, à travers les oeuvres d'une vingtaine d'artistes de la Collection Pinault, la prégnance du corps dans la pensée contemporaine. Dans les courbes matricielles de la Bourse de Commerce, ces corps forment une chorégraphie, une ronde démultipliée. À l'image de Ceremony of Us de la chorégraphe américaine Anna Halprin en 1969, pièce conçue après les émeutes raciales aux États-Unis où, pour la première fois, les corps noirs comme les corps blancs dansaient ensemble, ce parcours à travers la Collection Pinault invite le visiteur-spectateur à retrouver à son tour, selon les mots de Jacques Rancière, la « possession de ses énergies vitales intégrales ».
Libéré de tout carcan mimétique, le corps, qu'il soit photographié, sculpté, dessiné, filmé ou peint, ne cesse de se réinventer conférant à l'art une organicité essentielle lui permettant, tel un cordon ombilical, de prendre le pouls de l'âme humaine. L'art se saisit des énergies, des flux vitaux de la pensée et de la vie intérieure, pour inviter à une expérience sensible et humaniste de l'altérité. Les formes se métamorphosent, s'affranchissent de la figuration pour se saisir, retenir et laisser affleurer l'âme et la conscience. Il ne s'agit plus seulement de peindre des corps mais d'incarner les forces qui les traversent, de rendre visible ce qui est enfoui, invisible, d'éclairer les ombres de l'histoire - notamment celles de l'héritage colonial, du déracinement, de l'exil.
Outre des essais thématiques développant le propos de l'exposition, des notices viennent mettre en lumière les oeuvres richement reproduites dans le catalogue. -
Arte Povera : 300 millions d'années
Marcella Beccaria, Fabio Cafagna, Carolyn Christov-bakargiev, Gabriele Guercio, Ricardo Passoni
- Dilecta
- 5 Novembre 2024
- 9782373722062
Coédition Dilecta et Bourse de Commerce - Pinault Collection
Au milieu des années 1960, des artistes italiens commencent à exposer ensemble, sous l'étendard de l'expression « arte povera » - art pauvre -, une expression forgée en 1967 par Germano Celant, critique d'art et commissaire d'exposition, qui adapte le concept de « théâtre pauvre », mis en avant par le metteur en scène de théâtre expérimental Jerzy Grotowski. Les artistes associés à ce movement - Giovanni Anselmo, Alighiero Boetti, Pier Paolo Calzolari, Luciano Fabro, Jannis Kounellis, Mario and Marisa Merz, Giulio Paolini, Pino Pascali, Giuseppe Penone, Michelangelo Pistoletto, Emilio Prini, Gilberto Zorio - s'intéressent principalement au croisement de l'art et de la vie, de la nature et de la culture. Ils suggèrent que l'essence d'une oeuvre d'art réside dans l'expérience subjective que l'on fait d'un matériau, de ses transformations et de l'espace. Ils concentrent leur attention sur l'énergie « primale » qui traversent toutes les facettes de la vie - une énergie vécue directement, qui échappe à toute représentation, idéologie ou langage. Cette énergie correspond aux forces physiques fondamentales de la nature (la gravité et les champs magnétiques) et fait également référence aux éléments primordiaux de la nature humains (la vitalité, la mémoire, les émotions). Ces artistes, originaires de Turin, Gêne, Bologne, Milan ou encore Rome, créent de façon très singulière, libre, non conventionnelle et non dogmatique, tant dans le champ de la peinture que de la sculpture, du dessin et de la photographie ; ce sont eux qui produisent les premières installations, performances et actions de l'histoire de l'art - passant d'un médium à l'autre dans se soucier de « style », se servant de matériaux (naturels comme artificiels) humbles afin de générer une véritable expérience de l'ici et maintenant.
Les artistes de l'arte povera s'intéressent à notre perception, alliant leur fascination pour la vie quotidienne à un profond respect de la tradition artistique. Se méfiant de l'intellectualisation excessive du champ artistique, ils empruntent à l'esthétique baroque son hétérogénéité et son apparente incohérence.
À la Bourse de Commerce - Pinault Collection, l'exposition, organisée par Carolyn Christov-Bakargiev, experte internationalement reconnue sur le sujet, retrace l'histoire de ce mouvement, depuis ses prémices en Italie jusqu'à son développement à travers le monde, en s'appuyant sur une sélection d'oeuvres des treize artistes principaux de l'arte povera issues de la Collection Pinault, de celle du Castello di Rivoli et de la Fondazione per l'Arte Moderna e Contemporanea CRT, ou d'autres prestigieuses collections, dont celles des artistes eux-mêmes.
Carolyn Christov-Bakargiev est une écrivaine, historienne de l'art et commissaire d'exposition italo-américaine. Elle a notamment dirigé le Castello di Rivoli Museo d'Arte Contemporanea et la Fondazione Francesco Federico Cerruti à Turin entre 2016 et 2023. Nommée personnalité la plus puissante du monde de l'art en 2012 par le classement Power 100 d'ArtReview, Christov-Bakargiev a été la directrice artistique de dOCUMENTA (13) (2012), événement pour lequel elle a par ailleurs également organisé des ateliers, des séminaires et des expositions à Alexandrie (Égypte), à Kaboul (Afghanistan) et à Banff (Canada).
Gabriele Guercio est un chercheur indépendant basé à Milan. Il écrit sur l'art moderne et contemporain, ainsi que sur l'histoire de la théorie de l'art.
Marcella Beccaria est historienne de l'art, conservatrice et auteure. Elle est actuellement conservatrice en chef et conservatrice des collections au Castello di Rivoli Museo d'Arte Contemporanea.
Riccardo Passoni est historien de l'art, critique et commissaire d'exposition.
Fabio Cafagna est historien de l'art -
Nathanaëlle Herbelin
Emanuele Coccia, Henry-Claude Cousseau, Nicolas Gausserand, Loïc Le gall, Anaël Pigeat
- Dilecta
- 23 Mai 2025
- 9782373722208
Les oeuvres figuratives de Nathanaëlle Herbelin sont marquées par leur caractère profondément humain : l'artiste donne une place importante à la vie quotidienne, qu'elle enveloppe de poésie et de sensibilité. Portraits de ses proches, scènes de genre remises au goût du jour, natures mortes utilisant les objets les plus contemporains de nos quotidiens ou encore paysages désertiques font partie de son vocabulaire personnel. De sa touche délicate, de sa palette chromatique si caractéristique et rappelant certaines fresques, Nathanaëlle Herbelin raconte des histoires intimes et ouvre un univers dans lequel le temps semble suspendu, comme si elle voulait montrer des souvenirs ou des pans de sa mémoire ou encore construire des ponts entre l'intime et le social.
Cette publication bilingue français-anglais retrace ainsi le travail de l'artiste depuis ses débuts sur la scène française et internationale jusqu'à des oeuvres récentes, datant de 2022. Quatre textes - d'Emanuele Coccia, Henry-Claude Cousseau, Loïc Le Gall et Anaël Pigeat - et un entretien de Guslagie Malanda avec l'artiste ponctuent le livre afin de donner quelques clés de lecture à son oeuvre déjà prolifique : poétique de sa peinture, question du temps, de la mémoire, de l'espace, du paysage et de sa géographie, de la lumière, de l'intime et de l'ouverture et, bien sûr, de son rapport au dessin et à la photographie. L'ouvrage sera augmenté d'un texte de Nicolas Gausserand, commissaire au musée d'Orsay, où Nathanaëlle Herbelin a récemment bénéficié d'une exposition de grande ampleur, ainsi que de nouveaux tableaux. -
Yves Klein, Italie
Cécilia Braschi, Bruno Cora, Rotraut Klein-Moquay, Elena Palumbo
- Dilecta
- 13 Septembre 2024
- 9782373721997
À la suite d'Yves Klein USA, Yves Klein Germany et Yves Klein Japon, ce livre, préparé en collaboration avec les Archives Yves Klein, présente près de 150 documents d'archives, photographies et correspondances liées à l'artiste. À travers ses voyages, dont il cultive le goût depuis les années 1940, ses échanges et ses rencontres artistiques ou personnelles, le lecteur découvre les rapports entre Yves Klein et l'Italie et les relations que l'artiste a pu y tisser, en particulier avec des artistes tels que Lucio Fontana ou Piero Manzoni qui, comme lui, ont su marquer leur temps. Assise, Venise, Rome, ou encore Milan, chacune de ces villes a ainsi marqué la vie de l'artiste du bleu, dont la première exposition à l'étranger en 1957, « Proposte monochrome, epoca blu », eu d'ailleurs lieu à la Galerie Apollinaire à Milan. « J'ai reçu un grand choc en découvrant à Assise, dans la basilique de Saint-François, des fresques scrupuleusement monochromes, unies et bleues que je crois pouvoir attribuer à Giotto. Elles pourraient être de l'un de ses élèves, de quelque disciple de Cimabue ou encore de l'un des artistes de l'École de Sienne. Le bleu dont je parle est de la même nature et de même qualité que le bleu des ciels de Giotto dans la même basilique à l'étage supérieur. En admettant que Giotto n'ait eu que l'intention figurative de montrer un ciel pur et sans nuage, cette intention est tout de même bien monochrome. » Yves Klein
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Accorder, réunir en une totalité inédite les éléments apparemment contradictoires d'un intérieur est la passion prédominante de Frédéric Méchiche. Peu d'architectes d'intérieur ont su, avec cette élégance immédiate, arranger, assembler et agencer, en traversant les décennies, ce qui devait, à la fin, inventer une nouvelle et évidente simplicité. À l'origine de chacune de ses réalisations, à Londres, Paris, New York, en Toscane, au Maroc, dans des yachts ou dans son Midi adoré, quels que soient la somptuosité ou le degré de complexité du projet, un constant principe intuitif est à l'oeuvre. X. G.
Dans ces deux volumes consacrés, le premier aux espaces dans lesquels il a vécu, le second à ceux qu'il a aménagés pour d'autres, les photographies de Jean-François Jaussaud déploient la riche variété des réalisations intemporelles du décorateur.
Avec des textes de Xavier Girard et des témoignages d'Alexandra d'Arnoux, Robert Colonna d'Istria, Christophe Daviet-Thery, Tiqui Atencio Demirdjian et Ago Demirdjian, William Foussard, Fabrice Hyber et Annie Paté. -
Dora Maar, secrets d'atelier
Patrice Allain, Brigitte Benkemoun
- Dilecta
- 7 Juillet 2023
- 9782373721768
À travers l'étude et le commentaire d'un large corpus inédit de l'artiste comprenant des dessins, des carnets, des notes et des poèmes manuscrits, ce catalogue jetera un éclairage nouveau sur une période encore peu étudiée, voire occultée, de l'oeuvre de Dora Maar, s'étalant de 1936 à 1943, durant laquelle l'artiste partage sa vie avec Picasso.
Un ensemble de notes manuscrites, comprenant notamment des retranscriptions de conversations avec Picasso, viendra en outre éclairer la nature de la relation entre les deux artistes et la manière dont Dora Maar poursuivra son oeuvre plastique après leur rupture.
La célébration du jubilé de la mort de Picasso en 2023 représente une véritable occasion de prendre le contrepied des événements et publications qui ne manqueront pas de voir le jour l'année prochaine, en permettant de poursuivre la réhabilitation de l'oeuvre graphique de Dora Maar initiée depuis quelques années déjà, après la tenue des grandes expositions du Centre Pompidou et de la Tate, remettant notamment en lumière la place de son travail dans le mouvement surréaliste. -
Dix cahiers surréalistes : Printemps 1924
Louis Aragon, Jacques Baron, André Breton, Simone Breton, Joseph Delteil, Robert Desnos, Georges Limbour
- Dilecta
- 11 Juin 2021
- 9782373721270
Un document exceptionnel. Un ensemble de cahiers tous très différents, ayant le même format, composés pour chacun d'une couverture illustrée, de textes autographes, de collages.
Au printemps de 1924, c'est le branle-bas de combat pour la formation du groupe surréaliste. André Breton distribue à ses amis des cahiers d'écolier. Tous les surréalistes vont alors s'adonner à la pratique de l'écriture automatique et du poème-collage. La reproduction en fac-similé des pages autographes et des poèmes-collages créés à partir de titres de journaux jette une lumière vive sur ces pratiques chères aux surréalistes. On vérifie ici que l'écriture automatique et le collage font partie intégrante de la vie collective du groupe, au même titre que les jeux ou les réunions de café, les récits de rêve ou les déambulations dans la ville. L'examen de ces oeuvres, pour la plupart inédites, permet aussi de constater que les protagonistes - Louis Aragon, Jacques Baron, André et Simone Breton, Joseph Delteil, Robert Desnos, Georges Limbour, Max Morise, Pierre Naville et Benjamin Péret -, loin de vouloir mimer un seul et même imaginaire, ont surtout affirmé chacun leur singularité propre et leur génie poétique. -
Molinier rose saumon
Marie Canet, Emmanuelle Debur, Geraldine Gourbe, Claire Jacquet
- Dilecta
- 2 Juin 2023
- 9782373721744
Souvent considéré comme marginal, enfermé dans les placards esthétiques de l'histoire des arts, Pierre Molinier est pourtant une figure importante reconnue en France et à l'étranger. Originaire d'Agen et ayant vécu toute sa vie à Bordeaux, le Frac NouvelleAquitaine MÉCA lui consacre une exposition d'envergure afin de déployer toutes les facettes d'une oeuvre dense et complexe, rassemblant aussi bien des oeuvres picturales que photographiques. Cet enjeu monographique intègre les sources d'inspirations et mouvements auxquels participe l'artiste : le surréalisme, le fétichisme ou encore le tantrisme, comme ceux qu'il devance - le queer ; des archives et témoignages inédits ;
Des affiliations contemporaines (Cindy Sherman, Luciano Castelli, Bruno Pelassy, Betony Vernon...) et d'autres plus historiques (Clovis Trouille, Claude Cahun ou Hans Bellmer...).
Cette exposition programmée du 31 mars au 17 sept 2023 coïncide avec l'anniversaire des 40 ans des Frac et la création du Frac Aquitaine qui, dès sa création en 1982, inaugure sa collection en acquérant pour ses premiers numéros d'inventaire une vingtaine d'oeuvres de Pierre Molinier. -
CATALOGUE DE LA COLLECTION LEE UFAN ARLES Créé par Lee Ufan, ce centre d'exposition, ouvert en avril 2022, est un musée présentant des travaux emblématiques autant que récents de l'artiste coréen dans un bâtiment historique de la ville d'Arles, l'hôtel Vernon. Depuis 2017, Lee Ufan, ami proche de l'architecte Tadao Ando, échange avec lui pour transformer le lieu en un écrin artistique épuré en harmonie avec l'architecture plurielle de l'hôtel Vernon. Les oeuvres de Lee Ufan, peintre, sculpteur, poète et philosophe, agissent comme des révélateurs. Elles attirent l'attention sur les matériaux, sur le vide ou bien sur la distance entre deux éléments, sur les reflets et les ombres : tout ce que nous n'avions pas forcément vu au premier regard, et qui pourtant participe de l'oeuvre d'art. La collection conservée au centre Lee Ufan Arles, combinant des scuptures autant que des peintures et des dessins, témoigne d'un travail à la croisée de trois cultures (la Corée où il est né, le Japon où il a étudié et ou il vit, et la France où il vit également le reste de l'année), se voulant universel. Ses sculptures sont le résultat de rencontres, entre des matériaux naturel (pierres, lin, etc.), industriel (plaques d'acier, verre, etc.) et un espace ; elles amènent à méditer sur la relation entre l'homme et la nature. Ses peintures, travaillées par séries sur plusieurs décennies parfois, sont aussi le support de réflexions sur le temps, le geste, la relation entre le plein et le vide. L'expression personnelle s'est effacée dans une quête d'infini régulièrement renouvelée. L'ouvrage, première publication sur la collection depuis l'ouverture du musée, donne à voir un choix d'oeuvres emblématiques du travail de Lee Ufan. Construite comme un cheminement dans l'espace, de salle en salle, cette publication souhaite rendre hommage à un espace et à une scénographie pensé par Lee Ufan lui-même.
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Leporello publié à l'occasion de l'exposition "Vingt-quatre fantômes par seconde" d'Ali Cherri dans les vitrines de la Bourse de Commerce - Pinault Collection jusqu'au 25 août 2025
Né à Beyrouth (Liban), Ali Cherri vit et travaille entre Beyrouth et Paris. Il appartient à cette génération d'artistes libanais née pendant la guerre civile (1975-1990) dont le travail a été fortement affecté par ce contexte d'instabilité. À travers son travail plastique et vidéo, Ali Cherri opère des glissements temporels entre les mondes antiques et nos sociétés contemporaines, des allers-retours constants entre mythes fondateurs et utopie d'un progrès sans limite. Son oeuvre explore ainsi les liens qui unissent archéologie, récits historiques et patrimoine culturel, et s'attache de fait aux processus de fouilles, de déplacement et de muséification de vestiges, qui sont autant de violences faites à des pratiques culturelles immémorielles et à des sites archéologiques.
Pendant l'exposition collective "Corps et âmes", Ali Cherri investit le Passage de la Bourse de Commerce - Pinault Collection. Les vingt-quatre vitrines - dispositif muséal par excellence - qui le constituent rappellent à l'artiste les vingt-quatre images par seconde qui produisent l'illusion du mouvement au cinéma et permettent ainsi de "donner vie" aux oeuvres exposées, comme des flashes fantomatiques entre le réel et la fiction, le passé et le présent. Les vitrines présentent des sculptures hybrides mêlant artefacts archéologiques et créations de l'artiste, proposant une réflexion sur les conséquences de leur manipulation (spoliation, trafic, appropriation...).
"Les greffes que j'opère dans ma série de sculptures sont une forme de solidarité entre des corps brisés, fragmentés, violentés, qui, en se soudant, créent une communauté", explique l'artiste, qui s'appuie sur le film surréaliste Le Sang d'un poète de Jean Cocteau (1930) comme un fil conducteur, symbole du passage d'un monde à un autre. -
Une histoire intime de l'art : Yvon Lambert, une collection, une donation, un lieu
Jean-Baptiste Delorme, Stéphane Ibars
- Dilecta
- 7 Avril 2023
- 9782373721591
En 2012, le marchand d'art Yvon Lambert fait la donation à l'État français d'un ensemble unique de près de 600 oeuvres de sa collection personnelle, constituée principalement d'oeuvres acquises auprès des artistes qu'il exposait dans ses galeries de Vence, de Saint-Germain-des-prés puis de New York. Au-delà d'une «belle collection», dont l'intérêt historique majeur légitimait que le Centre national des arts plastiques en accepte la donation, c'est une collection des plus originales et intimes qui s'offre à la vue de tous, une «succession d'émotions» acquise durant près de soixante-dix ans par un homme passionné et audacieux, à l'écoute des soubresauts de l'histoire de son temps. La Donation Yvon Lambert reflète cette clairvoyance du galeriste qui introduisit auprès d'un public français plusieurs générations d'artistes qui seraient certainement restés méconnus dans l'Hexagone sans son intervention. C'est pourquoi elle constitue un enrichissement exceptionnel pour les collections publiques françaises tant en quantité qu'en qualité. La volonté du collectionneur de partager «sa seule fortune» s'incarne également par l'ouverture au public en 2000 d'un lieu dédié dans sa Provence natale, à Avignon, et la mise en oeuvre d'une proposition culturelle singulière dont la fonction sociale est clairement revendiquée.
L'ouvrage, coédité par le Centre national des arts plastiques (Cnap), la Collection Lambert et les Éditions Dilecta, donne à voir un choix d'oeuvres emblématiques de la donation et à comprendre les évolutions, depuis les années 1960 jusqu'à nos jours, du monde de l'art occidental, comme le soulignent les contributions inédites des historiens de l'art invités à porter leur regard sur cet ensemble exceptionnel. -
La Tate Modern (Londres), la Bourse de Commerce - Pinault Collection (Paris), le K21 Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen, (Düsseldorf) et le Moderna Museet (Stockholm) s'associent pour présenter « Ghost and Spirit », une rétrospective de l'oeuvre de Mike Kelley, figure incontournable de la scène californienne des années 1980 à 2000. La Bourse de Commerce sera la première étape de cette nouvelle exposition consacrée à l'un des plus influents artistes américains de la fin du xxe et du début du xxie siècles. L'exposition « Mike Kelley : Ghost and Spirit » est conçue par Catherine Wood (directrice des programmes de la Tate Modern), Fiontán Moran (conservateur adjoint à Tate Modern) et Jean-Marie Gallais (conservateur auprès de la Collection Pinault), en étroite collaboration avec la Mike Kelley Foundation for the Arts. Elle sera accompagnée, en plus du catalogue, d'une programmation d'événements culturels à la Bourse de Commerce.
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Une présentation d'oeuvres emblématiques de la collection Pinault, initiant un dialogue entre artistes confirmés et émergents, entre pratiques artistiques, disséminées dans les divers espaces de la Bourse de commerce qui sont jalonnés de grandes installations. Les oeuvres ont pour point commun de déplacer et dérégler les repères et mesures habituels. Avec : Maurizio Cattelan, Damien Hirst, Jeff Koons, Cindy Sherman, Sturtevant, Rosemarie Trockel, Anne Imhof, Mohammed Sami, Pol Taburet, Salman Toor...
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Figures, Malala Andrialavidrazana
Yves Chatap, Missia Libsekal, François Piron
- Dilecta
- 15 Novembre 2024
- 9782373722154
Malala Andrialavidrazana (née en 1971 à Madagascar) est une artiste plasticienne formée en
architecture dont le travail est basé sur les notions de barrières et d'interactions dans des contextes
interculturels. Qu'il s'agisse de sa série « d'Outre-Monde », s'intéressant aux coutumes funéraires
aux confins de la nature et de la culture, ou de son projet « Echoes (from Indian Ocean) » sur
le quotidien d'une région spécifique, l'Océan Indien, Malala Andrialavidrazana, grâce à une
succession de va-et-vient entre espaces privés et enjeux globaux, explore les imaginaires sociaux,
prinpalement à travers la photographie.
La série « Figures », initiée en 2015, est structurée à partir de cartes obsolètes du XIXe siècle
que l'artiste juxtapose avec des éléments tirés d'archives de divers pays (timbres, billets, cartes
postales, etc.). Ces éléments, une fois remaniés, lui permettent de questionner l'histoire et les
idées reçues afin de mieux déconstruire les stéréotypes diffusés par ces mêmes cartes. Malala
Andrialavidrazana détourne ces images, initialement outils politiques et idéologiques, pour
donner naissance à un nouveau discours et montrer qu'il existe plusieurs possibilités d'interpréter
les histoires écrites et diffusées par les documents.
Dans le cadre de son exposition au Palais de Tokyo, de mi-octobre 2024 à mi-janvier 2025, Malala
Andrialavidrazana présentera une fresque créée pour l'occasion, proposant une relecture de cette
série « Figures ». Longue de 60 mètres et présentée sur la cimaise courbe du rez-de-chaussée du
musée, cette fresque, à laquelle fait écho une première version présentée à la biennale de Sharjah
2023, combine plusieurs images de cette série « Figures »dans un sorte de fondu enchaîné.
Le livre, catalogue d'exposition et monographie consacrée à la série « Figures », emblématique du
travail de l'artiste, reproduira l'intégralité des oeuvres de la série des « Figures » (30 pièces ainsi
qu'une dizaine d'images produites dans le cadre de ce même projet) et de nombreux documents
préparatoires montrant le processus de création de la fresque. Ce corpus iconographique sera
accompagné d'un texte du commissaire d'exposition François Piron, ainsi que de trois textes : un
d'Yves Chatap, un autre de Missia Libseka et un entretien entre l'artiste et Dominique Malaquais
(1964-2021), historienne et critique de l'art africain contemporain. -
Par le voyage, l'oeuvre de Kimsooja traverse les frontières géographiques et, parce qu'elle ne se refuse aucun medium, les frontières artistiques également. En artiste nomade attachée aux questions de l'exil, de la mémoire collective et de l'espace urbain, celle qui se proclame « femme aiguille » (A Needle Woman est l'une de ses vidéos emblématiques) se faufile entre les mailles et met à jour le tissu social et culturel des lieux qu'elle traverse. Le travail singulier de l'artiste sud-coréenne connaît un essor international dès la fin de ses études de peinture à Séoul et de gravure à Paris. Ses premières oeuvres font appel au tissu, son matériau de prédilection, du fait de ses possibilités plastiques, de sa connotation culturelle et de son ancrage dans une pratique traditionnelle. À partir de la fin des années 1990, elle entreprend un travail entre performance et vidéo, documentant les espaces et les foules au milieu desquels elle demeure figée, allongée ou de dos, conciliant voyage et immobilité. Après Bertrand Lavier, Anri Sala et Edith Dekyndt, Kimsooja s'empare des vitrines du Passage de la Bourse de Commerce. Devenues par nature l'un des dispositifs de prédilection des expositions universelles, c'est justement pour la reconfiguration du bâtiment - d'une ancienne halle à une bourse d'échanges - conduite pour celle de 1889 que les vitrines en place aujourd'hui furent installées.
« Artiste du déplacement, des traversées et d'un nomadisme fondateur, depuis son voyage en camion de onze jours - juchée sur des ballotins de fortune à travers la Corée -, Kimsooja dépose dans la Bourse de Commerce une constellation d'oeuvres couvrant près de quarante ans de sa pratique d'artiste, comme elle poserait ses bagages après un long voyage, pour habiter pour un temps dans sa trajectoire infinie ce bâtiment singulier. Nourrie de philosophies orientales, donnant forme et vie à des oeuvres qui ne sont pas des choses inertes mais des présences immatérielles flirtant avec l'invisible et l'éphémère, elle met en mouvement des oeuvres souvent sphériques, grains de sable ou graines de lin, billes de porcelaine ou de glaise, bottaris de tissus et moon jars lunaires aux couleurs de terre. »
Emma Lavigne, extrait du texte du leporello.
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Pierre Huyghe. liminal
Tristan Garcia, Pierre Huyghe, Patricia Reed, Anne Stenne, Chiara Vecchiarelli
- Dilecta
- 14 Juin 2024
- 9782373722055
À l'occasion de la grande exposition de Pierre Huyghe qui ouvrira au printemps 2024 à Punta della Dogana (Venise), les Éditions Dilecta, associées à Marsilio et à Pinault Collection, publient une ample monographie retraçant toute la carrière de l'artiste, des années 1990 à nos jours. Né à Paris en 1962, Pierre Huyghe étudie à l'école nationale supérieure des Arts décoratifs de 1982 à 1985. Son travail a été exposé dans de nombreux musées et à l'occasion d'événements internationaux comme la Biennale de Venise et la documenta de Cassel. L'artiste semble avoir fait sienne la phrase du philosophe Michel de Certeau selon lequelle « la fiction est un moyen de saisir le réel ». Depuis le début des années 1990, il réinvente les moyens de création et interroge les liens multiples entre oeuvre, spectateur et réalité. Par-delà leur grand éclectisme formel (vidéos, performances, objets ou photographies), ses oeuvres partagent de mêmes questionnements. La relation au temps et à la mémoire collective sont parfois explorées au travers d'expositions, véritables modes d'expression, qui dévoilent les dessous de la création. Les oeuvres de l'artiste sont conçues comme des « initiateurs d'événements » : « Il s'agit d'exposer quelqu'un à quelque chose, plutôt que quelque chose à quelqu'un. » Figure majeure de l'interrogation des rapports au non humain dans l'art, Pierre Huyghe adopte, dès ses premières oeuvres, une autre perspective que celle de l'humain pour laisser apparaître quelque chose hors de notre compréhension, hors de notre possibilité d'en faire l'expérience. Pierre Huyghe remet en question notre perception de la réalité et propose, par la construction d'autres possibles, d'être comme étrangers à nous-mêmes. Pour Pierre Huyghe, le rituel de l'exposition est une rencontre avec un milieu sensible où s'opèrent de nouvelles possibilités d'interdépendance entre les événements et les éléments qui s'y déploient. Ses oeuvres sont conçues comme des fictions spéculatives et se présentent souvent comme une continuité entre plusieurs formes d'intelligences qui apprennent, se modifient et évoluent au cours de l'exposition. À Punta della Dogana (Venise), l'artiste réalise sa plus grande exposition à ce jour : il transforme le lieu en un environnement dynamique, un état transitoire dans lequel le temps et l'espace, comme tout ce qui y pénètre, visible ou invisible, font partie intégrante de la constitution des oeuvres. L'exposition est le lieu de formation de subjectivités, qu'elles soient sans corps ou incarnées ; elles circulent et se manifestent de façon imprédictible à travers les oeuvres, qui sont autant de relais sensibles. Un langage inconnu - sans fin et sans destinataire, habitant des voix, des gestes, des images - s'y invente et génère de nouvelles situations, réelles ou fictionnelles. Peuplée d'entités inhumaines, humaines et non humaines, affectée par des phénomènes naturels ou artificiels, l'exposition explore, en temps réel, les conditions pour que différentes entités coexistent, parfois même s'hybrident, sans distinction hiérarchique ni détermination spécifique.
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Forever sixties
Emma Lavigne, Catherine Millet, Cécile Whiting, Tristan Bera
- Dilecta
- 7 Juillet 2023
- 9782373721737
Après «Debout!» (2018) et «Au-delà de la couleur» (2021) au Couvent des Jacobins, la Collection Pinault, la Ville de Rennes et Rennes Métropole renouvellent leur collaboration à l'occasion d'une exposition inédite d'oeuvres de la collection réunie depuis cinquante ans par François Pinault. À travers une centaine d'oeuvres emblématiques, dont certaines n'ont encore jamais été exposées par la Collection Pinault, «Forever Sixties» offre un éclairage sur un moment décisif de l'histoire de l'art contemporain, la révolution visuelle des années 1960, et son héritage rémanent dans la création des décennies suivantes.
De quoi les Sixties sont-elles le nom? Libération, répression, appropriation? Sous influence anglo-américaine, cette décennie se caractérise par un boom démographique et économique sans précédent, l'émergence de la société de consommation et le début de la conquête spatiale. Marquées par les conflits idéologiques, la guerre froide et les guerres de décolonisation, l'apogée violente du mouvement des droits civiques et la libération sexuelle, les Swingeing Sixties -années répressives comme intitulées par Richard Hamilton, qui joue des mots swinging (basculant, oscillant, dansant) et swingeing (drastique, sévère)- sont aussi un champ de tensions opposant conservatisme et démocratisation, culture dominante et contre-cultures alternatives, conformisme mercantiliste et rêves d'évasion.
Produit et symptôme de l'époque, résolument engagé du côté du présent, le pop art aux États-Unis et en Europe affole le regard en redéfinissant, entre 1956 et 1968, les canons d'une modernité à bout de souffle et en insufflant un esprit critique et rebelle qui continue de traverser l'art contemporain. En rupture avec l'abstraction des années 1950, le pop, ainsi que le nouveau réalisme en France, renverse les hiérarchies et fait entrer, comme par collage, dans le domaine des arts et de la pensée, les enjeux et les objets du quotidien, la société du spectacle et la publicité, la réalité des luttes politiques, féministes et raciales et l'actualité des mass media qui transforment alors le monde occidental en un village global. -
Jeff Koons Mucem : oeuvres de la Collection Pinault
Elena Geuna, Emilie Girard
- Dilecta
- 2 Juillet 2021
- 9782373721249
L'exposition Jeff Koons Mucem. OEuvres de la collection Pinault, conçue en étroite collaboration avec l'artiste américain, présentera à Marseille certaines de ses oeuvres les plus célèbres, et explorera la relation entre ces oeuvres et les objets du quotidien, photographies et documents de la collection du Mucem, référence dans le domaine des arts populaires.
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À l'occasion de l'inauguration de la Bourse de Commerce, les Éditions Dilecta s'associent à la Pinault Collection pour la saison d'ouverture de ce nouvel espace majeur dédié à l'art contemporain en plein coeur de Paris, avec la publication de ce catalogue de la première exposition collective.
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Peter Fischli & David Weiss : Plotzlich diese übersicht
Nancy Spector
- Dilecta
- 16 Juillet 2024
- 9782373722147
Coédition Dilecta et Bourse de Commerce - Pinault Collection Peter Fischli (né en 1952) et David Weiss (1946-2012) sont deux artistes zurichois qui ont collaboré de 1979 à la disparition de David Weiss. Principalement connus pour leurs sculptures et leurs vidéos, leur oeuvre commune naît d'une diversité de supports - installations, sculptures, photographies, films, vidéos et livres illustrés. Portant un regard ludique et expérimental sur la société contemporaine, leur travail questionne avec humour et légèreté la vie, l'existence humaine et les paradoxes de notre monde. Ils ont reçu le Lion d'Or à la Biennale de Venise en 2003. Première épopée sculpturale du duo suisse, commencée en 1981 et dont la date de fin correspond à la disparition de David Weiss, Suddenly this Overview (1981-2012) se compose de saynètes modelées dans une matière argileuse, et dont les titres apparaissent comme autant de punchlines pour décrire les situations inventoriées. L'argile crue, matière habituellement réservée à l'artisanat amateur, sert ici à des modèles détournés de leur sens premier, et donc incompréhensibles sans la légende qui leur est associée. Vide-poche, croquettes pour chien, micro-paysages, mais aussi personnalités médiatiques, culturelles et intellectuelles : parmi les 76 figurines produites, l'accent est mis sur un esprit populaire, universel, traduit dans une joyeuse absurdité. Entre matérialisme et existence humaine, Fischli et Weiss tentent ici de rassembler un répertoire à la croisée de l'encyclopédie et de la bande dessinée sous formes de vignettes tridimensionnelles.
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Artistes et paysans : Battre la campagne
Julie Crenn, Estelle Delèage, Lauriane Gricourt, Hélène Guerar-Bernard, Edouard Laubrie, Annabelle Ténèze
- Dilecta
- 1 Mars 2024
- 9782373722017
EXPOSITION « ARTISTES ET PAYSANS. BATTRE LA CAMPAGNE », DU 1ER MARS AU 25 AOÛT 2024 AUX ABATTOIRS, MUSÉE - FRAC OCCITANIE TOULOUSE Artistes?: Maria Thereza Alves, Jean Amblard, ARN (Éric Tabuchi et Nelly Monnier), Adrian Balseca, Gianfranco Baruchello, Julien Beneyton, Michel Blazy, Rosa Bonheur, Thierry Boutonnier, Jules Breton, Mathilde Caylou, Henri Cueco, Marinette Cueco, Pierre Creton, Ágnes Dénes, Morgane Denzler, Morgan Fache, Nina Ferrer Gleize, Aurélie Ferruel et Florentine Guédon, Annabel Gueredrat, Sylvain Gouraud, Suzanne Husky, Fabrice Hyber, INLAND - Campo Adentro, KAKO & Stéphane Kenkle, Léon-Augustin Lhermitte, Aurelia Mihai, Jean-François Millet, Asunción Molinos Gordo, Myvillages, Nouveau Ministère de l'Agriculture (Suzanne Husky et Stéphanie Sagot), Aurélie Olivier, Daniel Otero Torres, Karoll Petit, Jean-Baptiste Perret, Térence Pique, Émilie Pitoiset, Tabita Rezaire, Pascal Rivet, Damien Rouxel, Noémie Sauve, Jade Tang, Nicolas Tubery, Agnès Varda, Simone Villemeur-Deloume, Lois Weinberger. L'exposition «?Artistes et paysans. Battre la campagne?» propose une exploration des liens multiples et riches entre les artistes et les paysans à l'aune des enjeux auxquels fait face l'agriculture aujourd'hui. À travers un ensemble de près de 150 oeuvres, le parcours proposé entend contextualiser et mettre en évidence les points de rencontre entre art et agriculture, tout en explorant la manière dont ce dialogue a évolué dans un contexte de redéfinition des relations entre l'humain et son environnement. Des artistes ont entrepris ces dernières années de s'extraire d'une représentation du monde rural, qui confine parfois à l'image d'Épinal, pour comprendre la réalité sociale, économique et environnementale des mondes paysans de l'époque actuelle. Ils et elles cherchent à mieux représenter et comprendre celles et ceux qui sont à la fois au centre et en marge de la société, après avoir pendant des siècles représenté la majorité de la population française, et qui exercent aujourd'hui leur métier entre des injonctions contradictoires de productivité et de respect du vivant. Si l'après seconde guerre mondiale a marqué un tournant décisif pour la production agricole, qui se tourne en Occident vers un modèle intensif et industriel, le début du xxie siècle s'inscrit dans une période de mutation inédite, à l'aune d'une prise de conscience nouvelle. Ce dialogue entre art et agriculture transmet ainsi des visions et des paroles essentielles sur les enjeux actuels du travail de la terre. À travers un parcours thématique, l'exposition aborde les questions de la représentation du paysan, des semences, de la fabrication du paysage ou encore des gestes et savoir-faire, et met en avant les artistes, historiques et émergents, qui placent au coeur de leur pratique la figure et le travail des paysans et paysannes. Elle remet notamment en perspective l'entrée du monde paysan au musée au xixe siècle, par l'intermédiaire notable de peintres tels que Jean-François Millet, Rosa Bonheur ou Jules Breton -?dont des oeuvres sont exceptionnellement prêtées par le musée d'Orsay?- qui, s'intéressant au plein air, aux campagnes et aux animaux, ont introduit la représentation de leur vie et de leur travail dans le champ des Beaux-Arts. Le xxe siècle accompagne la fixation et la préservation d'un mode de vie agricole par la création de musées d'ethnologie et de traditions populaires, notamment évoqué grâce à d'importants prêts du Mucem, mode de vie dont les artistes d'aujourd'hui proposent une relecture. Des artistes fondateurs de la représentation des mondes paysans contemporains en France, tels que le photographe Raymond Depardon et la cinéaste Agnès Varda, sont ainsi présents aux côtés des artistes pionniers, Ágnes Dénes, Lois Weinberger ou encore Gianfranco Baruchello qui, dès les années 1970, ont fait de l'acte de planter une action artistique et politique. Tous partagent sous des formes variées, généralement via une relation directe avec les agriculteurs et agricultrices, des récits pluriels qui ont été souvent romantisés ou mis de côté. À travers leurs oeuvres, les artistes mettent en relief les réalités et les difficultés de la vie paysanne, et en dressent de nouveaux portraits, tout en questionnant l'éloignement entre les lieux de production et de consommation. Chaque oeuvre reflète ainsi un mode de réinvestissement de notre lien au vivant et aux mains qui nous nourrissent, ouvrant sur un terrain de création pour une reconnexion des pratiques artistiques et agricoles.
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« Né le 28 avril 1928 à Nice, dans un milieu d'artistes, Yves Klein a «pris le goût de la peinture au biberon» : «Tantôt je peignais ou dessinais sous l'influence de mon père, alors c'était des petits chevaux dans un paysage ou la mer, et mon père me disait 'formidable, très beau, continue...', tantôt sous l'influence de ma mère j'exécutais une composition abstraite, et alors ma mère s'écriait 'c'est merveilleux, quel talent continue...' [...] Le fait que mon père et ma mère soient peintres m'agaçait et m'éloignait de la peinture. Cependant, c'est à cause de cela aussi, j'étais tenu au courant grâce à eux des plus extrêmes idées d'avant-garde en peinture. Je cherchais, d'ailleurs un peu à cause de cela, à aller toujours plus loin.» Avant de devenir «Yves le Monochrome», ce qui passionne Yves Klein, l'homme du bleu aujourd'hui devenu un mythe, c'est le judo, alors peu connu en France. Cette passion le poussera à aller jusqu'au Japon où il obtiendra sa ceinture noire 4e dan.
Pendant sept ans, de 1947 à 1954, il va se consacrer au judo au point de penser en faire, dans un premier temps, son métier. Le judo, à peu près inconnu en France au lendemain de la première guerre mondiale, s'est développé dans les années 1930.
Arman, Claude et Yves Klein, le «trio infernal», rêvent du Japon et envisagent même de s'y rendre à cheval... Mais le 22 août 1952, Yves KLEIN sera seul à partir et ce ne sera pas à cheval. »