Faton
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Célèbre pour son incomparable coup de crayon, le plus grand maître du xviiie siècle français a laissé derrière lui des peintures et des dessins célèbres pour certains, confidentiels pour d'autres. Après le musée du Louvre, le musée Condé a la chance de détenir la plus grande collection d'oeuvres de Watteau en France et son fonds est intégralement publié dans cet ouvrage. De nombreuses toiles ou feuilles provenant de collections publiques et privées, françaises et internationales, complètent cet ensemble pour présenter les pans les plus emblématiques de son corpus. L'admiration que Watteau porte à Véronèse ou Titien ressort des copies qu'il réalise d'après leurs oeuvres et son intérêt pour les maîtres anciens est étudié de près entre ces pages. Ses études de visages ou de portraits, comme l'attention qu'il prête à la mode, aux costumes de théâtre et à la vie quotidienne dont il est le témoin sont également étudiés à neuf grâce aux nombreux spécialistes de l'artistes qui ont accepté de contribuer à cet ouvrage. Mais de tous les mondes que Watteau explore, c'est avant tout celui des fêtes galantes qui se dévoile ici sous un jour nouveau par la présentation d'oeuvres inédites et de redécouvertes en histoire de l'art.
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José Antonio da Silva : pintar o Brasil (1909-1996)
Emilio Kahlil, Vanine Borges Amaral, Gabriel Perez-Barreiro, Sébastien Gokalp, Pedro Scudeller
- Faton
- 7 Mai 2025
- 9782878443950
À travers cette première exposition monographique en France dédiée à l'artiste brésilien Antonio da Silva, il nous est donné de découvrir une quarantaine de tableaux issus de collections privées et institutionnelles brésiliennes. Personnalité atypique issue du monde paysan de la région de Sao Paulo au début du xxe siècle, débordant d'énergie créatrice, peintre, orateur, écrivain, chanteur, Antonio Jose Da Silva est l'incarnation de l'artiste populaire autodidacte engagé dont l'originalité lui a valu parfois le surnom de « Van Gogh brésilien ». Reconnu pour ses qualités de coloriste par deux éminents critiques lors d'une exposition locale en 1946, Antonio Da Silva se voit ouvrir les portes des galeries, musées et foires (Biennale de Sao-Paulo & de Venise à plusieurs occasions). Sa peinture de prime abord joyeuse et fortement marquée par le folklore, est avant tout le moyen de dénoncer la dure réalité sociale du monde paysan brésilien : la récurrence des sujets tels que les plantations intensives, les paysages détruits, les aléas climatiques sont autant de messages délivrés par son oeuvre sur les conséquences de la mondialisation vis-à-vis du monde rural auquel l'artiste est viscéralement attaché. Sans nul doute la découverte de ce peintre nous permettra-t-elle de mesurer les correspondances que son oeuvre tisse avec les productions de l'art brut rassemblées à la galerie Drouin de Paris par Jean Dubuffet dès 1947.
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En partenariat avec la Bibliothèque nationale de France, le musée d'Orsay consacre la première exposition d'envergure à l'affiche illustrée en couleur et au spectaculaire essor qu'elle rencontre dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Dans les années 1890 en particulier, elle envahit les kiosques, façades et palissades de la capitale. C'est l'occasion d'admirer quelques-unes des affiches les plus emblématiques de la période : la Tournée du Chat Noir imaginée par Théophile-Alexandre Steinlen, la Goulue au Moulin Rouge immortalisée par Henri de Toulouse-Lautrec, la Divine Sarah Bernhardt magnifiée dans ses différents rôles par Alfons Mucha... Citons également le talentueux et prolifique affichiste Jules Chéret, le Nabi Pierre Bonnard, Leonetto Cappiello ou Henri Gustave Jossot qui ont mis leur art au service de spectacles, journaux et produits en tous genres (bicyclettes, biscuits, chemins de fer, revues, grands magasins).
Au gré des 300 affiches parfois monumentales, exceptionnellement sorties des réserves du Département des estampes et de la photographie, c'est aussi une histoire des mutations économiques, sociales, techniques et culturelles que cette manifestation retrace. -
Elles: Les élèves de Jean Jacques Henner
Eleonore Derisson, Eva-Maria Hollerer, Mathilde Huet, Marion Lagrange, Kedrun Laurie, Nina Meisel
- Faton
- 15 Janvier 2025
- 9782878443752
LE LIVRE
Jusqu'en 1897, les femmes ne sont pas admises à l'Ecole nationale des Beaux-Arts, notamment à cause de la nudité des modèles masculins. Les ateliers privés se développent alors durant la seconde moitié du xixe siècle afin de leur offrir une formation artistique. Jean-Jacques Henner est sollicité en 1874 par son collègue et ami Carolus-Duran pour venir « enseigner » dans l'« Atelier des Dames », alors situé 81 Boulevard du Montparnasse, puis qui déménage en 1877 au 17 Quai Voltaire. Le peintre alsacien y restera fidèle jusqu'en 1889, date de son élection à l'Institut. Parmi ses élèves, on trouve Louise Abbéma, Anaïs Beauvais, Marie Cayron-Vasselon, Virginie Porgès, Noémie Guillaume, Ida Deurbergue, Aline Boulian ou encore des artistes étrangères : la britannique Dorothy Tennant, future épouse de l'explorateur Stanley, ou la suissesse Ottilie W. Roederstein. En parallèle, et après la fermeture de cet « atelier de dames », Henner reçoit certaines élèves dans son atelier personnel, place Pigalle, comme Marie Petiet, Madeleine Smith, Laura Leroux ou Germaine Dawis. Certaines de ses modèles bénéficient également de son apprentissage, à l'instar de l'italienne Juana Romani. Par ailleurs, Henner assurait également des séances de corrections dans l'atelier pour femmes d'Edouard Krug et de son grand ami, le peintre Hector Leroux. L'exposition est ainsi l'occasion de remettre en lumière ces femmes artistes, l'enseignement qu'elles ont reçu de Jean-Jacques Henner pendant leurs années de formations ainsi que leur production.
Un catalogue, richement illustré et comprenant de nombreuses contributions, accompagne l'exposition. L'ouvrage est divisé en trois parties.
La première est consacrée à des essais sur la formation des femmes artistes dans les ateliers privés à Paris dans la seconde moitié du xixe siècle, la place de l'atelier Carolus-Duran/Henner au sein de ce réseau, les enseignements des deux professeurs et leurs méthodes d'apprentissage, la présentation des origines sociales et géographiques de ces artistes, ainsi que leurs amitiés et compagnonnages d'atelier pour une stratégie de carrière. Des entrées biographiques sur les élèves présentes dans l'exposition sont incluses sous forme d'articles développés.
La deuxième partie retrace le parcours de l'exposition avec la cinquantaine de peintures exposées (en grande partie des portraits et des scènes religieuses) qui bénéficient de notices détaillées.
La troisième partie prend la forme d'un dictionnaire recensant près de 150 noms d'élèves retrouvées grâce à de nombreuses sources et archives, et notamment aux livrets d'exposition des Salons, particulièrement ceux de la Société des Artistes Français (SAF), de la Société Nationale des Beaux-arts (SNBA) et de l'Union des Femmes Peintres et Sculpteurs (UFPS).
Ce catalogue est la première publication scientifique consacrée à ce sujet avec des contenus inédits grâce à des oeuvres jamais exposées et à un important travail de recherche en archives, dont certaines en mains privés. -
Faire parler les pierres : Sculptures médiévales de Notre-Dame
Auteurs Collectif
- Faton
- 6 Décembre 2024
- 9782878443820
Ce catalogue est le résultat d'opérations inédites présentés au public dans une exposition consacrée au décor sculpté de Notre-Dame à l'époque de sa construction, du milieu du XIIe au milieu du XIVe siècle, et organisée à l'automne 2024, au moment de la réouverture de la cathédrale au culte et à la visite.
Aux pièces habituellement exposées au musée s'ajoutent des fragments de petit format encore jamais vus par le public. Plutôt que de décrire de manière exhaustive le décor sculpté de Notre-Dame, cet ouvrage propose de mettre en valeur les moyens et les méthodes qu'il est possible de mettre en oeuvre pour approfondir la connaissance de ce corpus : pétrographie, analyses de polychromie, datation par le radiocarbone du blanc de plomb, reprise de l'étude des plans de casse pour compléter le travail d'anastylose, archéologie du bâti.
Il vise à faire toucher du doigt, jusqu'au plus infime fragment, la parure sculptée des portails de Notre-Dame, arrachée et dispersée en 1793-1794. Le décor sculpté intérieur de la cathédrale sera également évoqué, de la clôture du choeur à la statue d'Adam, en passant par une sélection de fragments du jubé découverts au printemps 2022 lors de fouilles menées par l'Inrap à la croisée du transept, présentés pour la première fois au public. -
Gabriele Munter : Peindre sans détour, exposition au Musée d'Art Moderne de Paris
Clara Pacquet
- Faton
- 7 Avril 2025
- 9782878444032
Le Musée d'Art Moderne de Paris poursuit son cycle de grandes rétrospectives dédiées à des pionnières de la modernité : après Anna-Eva Bergman, Sonia Delaunay et Paula Modersohn-Becker, l'Allemande Gabriele Münter (1877-1962) a désormais l'honneur de ses cimaises. Avant tout connue pour ses oeuvres expressionnistes et sa participation à l'aventure du Cavalier bleu, l'artiste est longtemps demeurée dans l'ombre de Vassily Kandinsky qui fut son professeur puis son compagnon. L'ambitieuse rétrospective déployée au MAM, la première en France, s'attache à retrace la diversité de son oeuvre et l'ensemble de sa carrière qui s'étend sur une soixantaine d'années. Le parcours rassemble à cet effet quelque 150 peintures, photographies, gravures et broderies provenant essentiellement de deux institutions munichoises : le Lembahaus auquel et la Fondation Gabriele Münter et Johannes Eichner. On découvre une artiste prolifique au langage plastique puissant, nourrie par de nombreux voyages aux États-Unis, en Scandinavie, en Tunisie et en France.
Le numéro commence par un entretien avec les commissaires de l'exposition, entretien avec Isabelle Jansen, directrice de la fondation Gabriele Münter et Johannes Eichner, Munich, et Hélène Leroy, conservatrice en chef, responsable des collections, Musée d'Art Moderne de Paris. -
Japonisme architectural en France, 1550-1930
Collectif
- Faton
- Beaux Arts Faton
- 5 Octobre 2018
- 9782878442328
Dans l'esprit des Occidentaux, l'architecture japonisante bâtie en Europe à la fin du XIXe siècle était identique à celle de l'archipel. Mais ces décors monumentaux ou rustiques, présentés dans des paysages exotiques créés de toutes pièces, étaient des architectures mixtes, en partie importées de l'archipel, mais toujours adaptées aux plaisirs des Européens. En effet le succès de ce japonisme architectural n'était autre que la suite de l'engouement qu'avait connu le premier XIXe siècle pour les Folies et les chinoiseries.
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Espace muséal inédit et original, la Villa du Temps retrouvé offre un voyage dans la Belle Époque (1870-1914), période de toutes les innovations, de toutes les ambitions, de toutes les créations et âge d'or de la cité balnéaire de Cabourg.
Cet ouvrage rassemble un florilège d'oeuvres accueillies en villégiature par cette maison-musée dans le cadre de ses différentes saisons et au sein de ses expositions propices à immerger les visiteurs dans l'art de vivre de la Belle Époque ainsi que dans l'univers de Marcel Proust et de son oeuvre. -
Peintures germaniques des collections françaises (1370-1550)
Aude Briau, Isabelle Dubois-Brinkmann
- Faton
- 17 Mai 2024
- 9782878443486
Les peintures réalisées dans le Saint Empire romain germanique de la fin du Moyen Âge à la Renaissance se rencontrent partout dans les collections françaises, formant un ensemble de plus de 500 oeuvres.
Cet ouvrage en présente une sélection et suit un itinéraire à la fois pictural, chronologique et muséographique. Les spécialistes réunis dans ce livre proposent de nouvelles attributions ou restituent une identité à des artistes restés anonymes, tout en offrant au lecteur l'occasion d'un parcours commençant par Maître Bertram et s'achevant avec Albrecht Dürer, en passant par Martin Schongauer ou Hans Holbein. Plus qu'un catalogue d'exposition, ce volume constitue un outil de référence sur la peinture germanique des années de 1370 à 1550.
Il invite au voyage à la lisière de l'Allemagne, puisque ces oeuvres sont présentées conjointement au musée des Beaux- Arts et d'Archéologie de Besançon, au musée Unterlinden de Colmar et au musée des Beaux-Arts de Dijon. -
Nicolas Poussin et la Grande Galerie du Louvre : Musée du Grand Siècle
Collectif
- Faton
- 22 Janvier 2025
- 9782878443868
Dans le cadre de l'ouverture du nouveau musée du Grand Siècle, prévue en 2026, une journée d'études a été organisée autour de Nicolas Poussin et de la plus monumentale de ses oeuvres : le décor de la Grande Galerie du Louvre.
Ces actes de colloque illustrent la collaboration entre le monde universitaire et celui des musées en proposant une synthèse des études sur les décors de Galerie et plus particulièrement sur celui de la Grande Galerie du Louvre en abordant différents axes de recherches (histoire, conception, construction, appel à Poussin...) puis en les mettant en perspective. Les auteurs se sont appuyés sur une multitude de sources : lettres et dessins de Poussin, témoignages contemporains, reconstitution de la Grande Galerie, dessins de ses collaborateurs... -
Renommé pour sa peinture, Rembrandt (1606-1669) excellait particulièrement dans le domaine de la gravure à l'eau-forte, où il s'est livré à des recherches infinies, variant les effets d'ombre et de lumière, ajoutant ou retranchant des détails, et transformant parfois complètement ses compositions.
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L'illustration jeunesse : histoire, codes et styles.
Loïc Boyer, Anna Castagnoli
- Faton
- 20 Octobre 2023
- 9782878443455
À tous ceux qui croient encore que l'image est plus facile à comprendre qu'un texte : le musée de l'Illustration jeunesse de Moulins a demandé à Anna Castagnoli d'évoquer pour vous l'image dans un livre jeunesse. Comment se lit-elle, avec quels codes, à quel style peut-elle appartenir, comment dialogue-t-elle avec le texte ? Anna Castagnoli rappelle que lire une image ne s'apprend pas mais que, pourtant, l'ensemble des significations qu'elle recèle sont non évidents et requièrent connaissances et attention tandis que Loïc Boyer retrace de son côté l'histoire moderne du livre illustré jeunesse.
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En 1954, l'historienne de l'art Agnès Humbert remarque dans son ouvrage Les Nabis et leur époque (1888-1900) qu'« il n'y a jamais eu de Nabie ». Certes, toutes les femmes qui gravitèrent autour de Mogens Ballin, József Rippl-Rónaï, Pierre Bonnard, Édouard Vuillard, Maurice Denis, Georges Lacombe, Paul-Élie Ranson, Édouard Vuillard, Ker-Xavier Roussel, Aristide Maillol, Paul Sérusier, Georges Lacombe, ne sont pas à proprement parler des « Nabies ».
Elles évoluèrent au sein du groupe, non comme artistes à part entière, mais bien comme collaboratrice, assistante, soutien moral, financier et affectif. Le rôle et l'action des femmes chez les Nabis sont présentés comme étant étroitement corrélés à ceux des hommes, épousant des conventions et des places qui sont à l'époque traditionnellement assignées aux femmes. Cet entourage peuplé d'épouses, de soeurs, de mères, de belles-mères et d'amantes se veut un point d'entrée pour regarder finement les conditions de réalisation, les logiques d'influences et les processus de création à l'oeuvre chez les Nabis. Dans le prolongement de plusieurs travaux récents, l'exposition souhaite questionner les tensions existantes entre l'oeuvre et l'ouvrage, l'esthétique et l'utile, l'art et l'artisanat, l'amateurisme et le professionnalisme, l'artiste et le modèle, l'actif et le passif, le visible et l'invisible, pour complexifier une vision qui a souvent été masculine, clivée et peu mixte du groupe. -
Christian Krohg (1852-1925) le peuple du nord au Musée d'Orsay
Thomas Mohnike, Solène Guyot, Oystein Sjastad, Alexis Merle du Bourg
- Faton
- 14 Mars 2025
- 9782878444063
La première rétrospective consacrée en France au peintre
norvégien Christian Krohg (1852-1925), qui sera accueillie au
musée d'Orsay à partir du 25 mars, est l'occasion de découvrir un
artiste quasi inconnu du public non scandinave et qui a pourtant
figuré au Salon à Paris à plusieurs reprises dans les années 1880
et 1890, séjourné dans toute l'Europe et fréquenté les cercles de la
peinture moderne et de l'avant-garde intellectuelle de Paris à
Berlin et Copenhague.
Si son nom est connu de tous en Norvège, c'est parce qu'il a, par
ses positions personnelles, par ses écrits et par sa peinture,
contribué aux évolutions décisives de la société norvégienne dans
les deux dernières décennies du XIXe siècle. Incarnation du credo
naturaliste nordique, profondément marqué par Zola et souvent
comparé à Gustave Courbet, Krohg a mis toutes les ressources de
sa technique picturale, sa foi en une peinture adaptée au temps
présent et son goût pour les expérimentations formelles de Manet
et des modernes au service d'une mission jamais abandonnée :
peindre les hommes et les femmes de son temps. Portraits,
figures de marins naviguant, scènes urbaines et scènes
domestiques, tour à tour présentés dans ce numéro, illustrent son
aptitude hors du commun à témoigner des vies humaines. -
La peinture religieuse en France, 1685-1789 ; de la commande a la creation
Christine Gouzi
- Faton
- Beaux Arts Faton
- 22 Novembre 2019
- 9782878442601
La peinture du XVIIIe siècle est souvent assimilée à la fête galante de Watteau, aux odalisques de Boucher ou bien encore à la peinture néoantique de David. Pourtant, le siècle des Lumières est aussi en France celui de l'apogée de la grande peinture d'histoire religieuse. Émanation de la politique royale, défense de l'opposition janséniste ou étendard brandi contre les idées philosophiques, le tableau d'autel fut souvent conçu pour répondre aux troubles religieux de son temps et les incarna dans un style enlevé, qui renouvelait avec panache la manière du XVIIe siècle.
Richement illustré, ce livre traite autant du décor des bâtiments de Paris et des grands centres urbains de province que des modestes paroisses rurales. Il s'attache aux carrières et à la technique spécifique des peintres religieux, sans oublier le rôle et la personnalité des commanditaires. L'ensemble apporte un éclairage nouveau sur la manière dont les hommes du siècle des Lumières considéraient la peinture sacrée et la place qu'elle tenait dans la société d'Ancien Régime.
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De l'épopée arthurienne au roman courtois en passant par les récits hagiographiques, les genres littéraires donnent à voir le vêtement dans sa diversité, à la fois enveloppe protectrice et défensive. Véritable marqueur social au Moyen Âge, le vêtement distingue l'individu qui le porte par les matières, les couleurs, la nature même des textiles sans oublier les accessoires : chaussures, bijoux, fourrures. Un Occident multiple et bigarré se dévoile, où parures et étoffes sont bien plus qu'une question d'apparence. Objets d'art, textiles, sculptures mais aussi précieux manuscrits et pièces d'armure se mettent en scène.
Les récits bibliques ou hagiographiques comme l'ensemble du corpus littéraire associé à l'iconographie permettent d'appréhender le vêtement au sens large, sans nécessairement apporter de contenu descriptif fidèle. Il signifie, décrit, illustre un contexte, un événement, révèle un statut social, se transforme jusqu'à incarner un style, une mode, allant même jusqu'à donner à percevoir la psychologie du personnage convoqué. Formes, couleurs ou matières donnent à voir et à comprendre les échanges commerciaux, les influences et animent les célèbres foires de champagne ou encore de lointains comptoirs commerciaux. Vêtement combattant, tantôt cuirasse, tantôt atour de séduction ; vêtement des champs ou vêtement des villes ; vêtement de Cour ou vêtement liturgique ; vêtement de la dérision du Carnaval ou de la danse macabre ; tissus profanes qui par un transfert d'usage se muent en de précieuses reliques textiles, tous relatent une histoire de l'évolution de notre rapport au corps et à l'art de le vêtir. Sur un il ou l'art de se vêtir au Moyen Âge propose un voyage immersif au coeur d'un Moyen Âge sensible et tactile. -
Les Frères le Nain ; biographie, étude et catalogue raisonné
Nicolas Milovanovic
- Faton
- Beaux Arts Faton
- 22 Novembre 2019
- 9782878442304
Les frères Le Nain ont longtemps été la source d'un des plus grands mystères de la peinture française du XVIIe siècle et leur oeuvre a soulevé de nombreux problèmes d'attribution, pour distinguer d'une part la main des trois frères entre eux, et d'autre part différencier leur travail de celui de maîtres contemporains (comme le maître aux béguins, le maître des cortèges, etc.).
Les Le Nain étaient trois frères originaires de Laon, en Picardie :
Antoine, Louis et Mathieu. Au cours des années 1640, ils ont exécuté, à Paris, un ensemble de chefs-d'oeuvre d'une complète originalité. Leurs plus fameuses compositions montrent des paysans peints avec une vérité saisissante et une grande puissance d'émotion. Les visages sont tournés vers le spectateur, ou bien les expressions sont rêveuses et mélancoliques. Ces scènes renversent les hiérarchies admises. Elles représentent les plus humbles avec une noblesse et une dignité sans précédent.
Depuis l'exposition organisée par Jacques Thuillier au Grand Palais en 1978, la recherche a progressé et permis d'éclaircir une part du « mystère Le Nain ». Ce catalogue raisonné consacre une grande partie à la biographie des artistes, entièrement renouvelée, en prenant en compte les découvertes d'archives les plus récentes. Il s'attache ensuite à la réception de leur oeuvre et aux nombreux problèmes d'attributions qu'elle a posés au fil des siècles. Une partie importante est consacrée à l'iconographie et à la thématique des tableaux, qui sont souvent plus que de simples scènes de genre.
Enfin le catalogue raisonné comprend quatre vingt-deux tableaux ; chacun fait l'objet de notices détaillées, où sont distinguées les mains de Louis, d'Antoine et de Mathieu.
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Le sculpteur bourguignon François Pompon est aujourd'hui célèbre dans le monde entier pour son Ours blanc. Déclinée à plusieurs centaines d'exemplaires cette oeuvre iconique des débuts de la modernité séduit toujours par sa dimension intemporelle ; elle démontre avec quel talent l'artiste parvient à capter l'essence de la forme et à saisir l'animal en mouvement. C'est d'ailleurs la version monumentale en plâtre exposée au Salon d'automne de Paris en 1922 qui vaut à l'artiste alors âgé de 67 ans une renommée aussi immédiate qu'universelle.
Pourtant, Pompon a longtemps été praticien au service d'autres sculpteurs et son oeuvre personnelle reste fort mal connue. Cet ouvrage explore l'ensemble de la carrière de l'artiste et replacer sa production dans son contexte.
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Soulevant le voile doré des paysages d'une poésie sans pareille qu'il peint principalement à Rome, ce catalogue éclaire les dessins et eaux-fortes de Claude Lorrain pour étudier les fulgurances, les hésitations et les doutes de ce maître parmi les plus importants du XVIIe siècle. Dessinateur infatigable, Claude joue d'amples lavis d'encre, de tracés minutieux à la plume ou de notations rapides à la pierre noire pour étudier la nature, transcrire la lumière du soleil aux différentes heures du jour ou composer des scènes quotidiennes, religieuses ou mythologiques. Transposés en gravures, ses sujets gagnent de nouvelles tonalités et ne perdent rien de la liberté expérimentale qui caractérise le geste et les efforts de Claude. Les arts graphiques révèlent entre ces pages les questions que l'artiste se pose à lui-même et la manière dont il tente d'y répondre, permettant par-là une plongée au coeur du processus créatif et de l'intimité de l'une des figures les plus singulières de toute l'histoire de l'art. Provenant de collections publiques et privées, ces feuilles inédites ou admirées de longue date sont commentées par des historiens de l'art internationaux qui tirent les leçons des études environnementales, du connoisseurship, du retour aux sources archivistiques ou de l'histoire du regard pour proposer une approche renouvelée des pratiques graphiques de Claude Lorrain. Ce catalogue publie en outre dans son intégralité le fonds du musée Condé -plus importante collection des dessins de l'artiste en France après celle du musée du Louvre.
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Henry Caro-Delvaille (1876-1928), une peinture de la Belle Epoque, de Paris à New York
Christine Gouzi
- Faton
- Beaux Arts Faton
- 8 Novembre 2016
- 9782878442168
Ce livre est né d'entretiens menés par l'auteur avec Claude Lévi- Strauss de 1993 à 2005. Ces entretiens concernent son cercle familial, notamment son père, le peintre Raymond Lévi-Strauss (1881-1953), et surtout l'un de ses oncles, le peintre Henry Caro-Delvaille (1876-1928), dont la figure, une des plus célèbres de la Belle Époque, a marqué son enfance et ses années de formation.
Henry Caro-Delvaille, actif dans les années 1900 à Paris, fut d'abord un peintre de scènes intimistes, un portraitiste, puis devint rapidement un des tenants du renouveau de la fresque décorative. Il émigra dès 1913 aux États-Unis et après avoir combattu de 1914 à 1916 en France pendant la Première Guerre mondiale, il s'installa définitivement à New York. Il gravita ainsi dans les cercles artistiques de Paris et de New York, mais aussi dans les milieux littéraires, musicaux et théâtraux des deux pays.
L'ouvrage est une monographie d'histoire de l'art, qui reconstitue un catalogue d'oeuvres totalement inédit, établi pendant vingt ans à partir de sources d'archives et de publications anciennes.
Mais il est également une étude d'histoire sociale de l'art, centrée sur le parcours pictural et intellectuel d'un artiste aux États-Unis, où il connut de nouveau la célébrité, changea de manière pour s'orienter vers un style Art Déco.
Le texte du livre est précédé d'entretiens de l'auteur avec Claude Lévi-Strauss qui constituent des archives sur les premières années de Claude Lévi-Strauss lui-même, autant qu'un témoignage irremplaçable sur Caro-Delvaille.
Dans la société de la Belle Époque et sur l'histoire du goût en France à l'aube des avant-gardes dans des cercles artistiques encore très peu étudiés.
Cette étude a été conduite dans le but d'étudier l'impact de la rupture de la Première Guerre mondiale sur l'évolution d'un peintre et de comprendre l'émigration précoce d'Henry Caro-Delvaille.
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Hubert et Jan van Eyck ; créateurs de l'agneau mystique
Albert Châtelet
- Faton
- Beaux Arts Faton
- 23 Novembre 2011
- 9782878441529
L'Agneau Mystique, le célèbre retable des frères Hubert et Jan Van Eyck, achevé en 1432 est conservé aujourd'hui à l'église Saint-Bavon de Gand pour lequel il a été conçu.
L'ouvrage présente cet ensemble majeur en offrant une analyse de sa signification comme de son style avec une très large illustration. Il cherche également à montrer ce que furent les prémices de cet art et son développement par Jan, le cadet des deux artistes.
Entre la peinture parisienne des premières années du XVe et la peinture européenne du milieu du même siècle, s'élabore avec eux une vision nouvelle essentiellement réaliste, servie par un métier éblouissant.
Le livre permet d'approcher à la fois des peintures très connues et des oeuvres plus rares.
En complément d'un exposé présentant la vie et les productions des deux artistes, des annexes réunissent les documents sur lesquels s'est appuyée la recherche et un catalogue des oeuvres qui expose les différentes hypothèses qu'elles ont pu suggérer et leurs caractères matériels.
C'est la première étude d'ensemble qui depuis les publications de James Weale (1908) et de Ludwig Baldass (1952), apporte de nombreuses nouvelles données par des analyses méthodiques des documents et des oeuvres.
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Peintures italiennes du XIII au XVIIIe siècle : musée Jacquemart-André
Jean-Pierre Babelon, Nicole Blondel, Giancarla Cilmi, Pierre Curie, Michel Lacotte
- Faton
- 8 Septembre 2023
- 9782878442366
Le présent catalogue est né du mémoire de l'École du Louvre de Nicole Blondel, dirigé par Michel Laclotte et soutenu en 1975, consacré aux seuls tableaux italiens des xive et xve siècles du musée parisien. Ce travail inaugural, qui reste au coeur du présent ouvrage, a été complété et actualisé par Giancarla Cilmi, qui y a adjoint toute la collection italienne de Chaalis qu'elle a étudiée dans un master, puis qui a élargi ses recherches aux « Jacquemart-André collectionneurs d'art italien » dans sa thèse soutenue à l'EPHE en 2019. Ainsi le présent catalogue étudie-t-il les deux parties d'une collection qui n'en forment qu'une, comme en témoignent certains transferts d'oeuvres entre Paris et Chaalis auxquels procéda elle-même, en son temps, Nélie Jacquemart-André (1841-1912).
Fiche à compléter -
Le retable de l'annonciation d'Aix : récit, prophétie et accomplissement dans l'art de la fin du Moyen âge
Christian Heck
- Faton
- 12 Janvier 2024
- 9782878443400
- La parution de l'ouvrage coïncide avec le retour de ce chef- - d'oeuvre dans l'église de la Madeleine après restauration.
- Première étude d'ensemble de la signification d'ensemble du retable d'Aix-en-Provence.
- Cette étude apporte un regard neuf sur l'oeuvre de Barthélémy d'Eyck, incluant des nombreuses illustrations inédites de détails du retable, mais aussi de diverses oeuvres de comparaison prises dans l'art européen du xve siècle. -
Les diamants de la couronne et joyaux des souverains français
Anne Dion-Tenebaum
- Faton
- 8 Septembre 2023
- 9782878443301
Le trésor des rois de France se compose aussi des célèbres diamants de la Couronne. Leurs origines remontent en 1530 avec huit bagues que François Ier lègue à ses successeurs. D'abord prenant le nom de « joyaux de la Couronne » avant d'être renommés « diamants de la Couronne ». Malgré les vicissitudes d'une histoire troublée, faites de vols, de dispersions et de ventes, quelques joyaux témoignent encore du faste royal. La pierre la plus ancienne est le spinelle dit Côte-de-Bretagne car entré dans le trésor grâce à la reine Anne de Bretagne. Trois diamants historiques, le Régent, le Sancy et l'Hortensia, ont orné les habits ou les couronnes des souverains. Sont aussi conservées dans la galerie d'Apollon des parures spectaculaires créées au xixe siècle, comme celles en émeraudes et diamants de l'impératrice Marie-Louise.